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l’étranger ANGLETERRE Londres, le 15 juin 1^02. En examinant la situation de la photographie à l’heure actuelle en Angleterre, nous devrons éprouver un certain sentiment de satisfaction, que nos sympathies se portent du côté artistique ou du côté industriel. Ainsi, la crise commerciale qui s’annonçait menaçante, grâce aux agisse ments d’une grande Compagnie américaine, s’est heureusement résolue. Les protestations se sont élevées de toutes parts avec tant d’ensemble que les fabricants et les vendeurs se sont réunis pour résister aux con ditions léonines qu’on leur imposait, et maintenant ce sont les maisons anglaises qui voient affluer de leur côté les consommateurs de pelli cules et de plaques Nos pellicules en bobine égalent, surpassent même en qualité les produits américains similaires. Il semble aussi qu’il y ait du côté du papier au bromure une sorte de renaissance, et j’ai vu des résultats obtenus par des amateurs patients et expérimentés, qui ont été pour moi une révélation sur l’avenir de ce procédé qui, entre certaines mains, donne maintenant un fondu et une vigueur qui ne ressemblent en rien à ce qu’on se croyait jadis en droit d’attendre du bromure d’argent. Au point de vue du virage, ce procédé a fait aussi de grands progrès. Le charbon devient d’un usage plus général, grâce à la faculté que nous avons aujourd’hui de nous procurer le papier tout bichromaté et de pouvoir le conserver. En effet, l’inconvénient du procédé consistait en l’obligation d’utiliser immédiatement tout son papier sensible sous peine d’insuccès, ou de ne sensibiliser soi-même que juste la quantité nécessaire au travail du jour. En ce cas, la température et la concen tration du bain de bichromate, la température de la chambre où le