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— 234 — sa maîtrise habituelle se manifeste dans le morceau, pour parler la langue peintre. Son Médaillon est d’une bien belle pâte, ainsi que Aicha, Étude et la Fenêtre d'atelier d’une enveloppe savoureuse. J’ai goûté de M. Hellouin de Menibus les deux motifs Dans la Buanderie et surtout Bonne maman, d’une composition sobre, bien établie et d’un éclairage heureux. Mme Huguet à côté de ses paysages animés, nous montre deux études dont l’une A contre-jour a de la puissance et de la grâce. La lettre gagnerait, je crois, à être autrement coupée et nous goûterions mieux le charme incliné de la figure si une fenêtre trop grande ne détournait notre œil du centre d'intérêt. Deux petites scènes de M. Kleintjes, Soins du ménage et Près du Berceau, séduisent beau coup par leur arrangement habile. MleC. Laguarde est, pour notre plaisir, en veine de progrès continu et se trouve actuellement en possession d’une facture des plus savou reuses. Enfant de chœur, La Mèche blonde, Étude sont des morceaux de choix traités en pleine pâte, dans une tonalité chaude ; le ton des Petits Bonnets me plaît moins, mais ce n’est qu’un détail et question de goût personnel ; le rouge, plus ou moins sanguine, ne me paraît pas convenir à certains sujets. C’est ainsi que j’eusse préféré une autre couleur pour la Femme drapée de M. R. Le Bègue, qui va, d’un mouvement si juste, dans un envolement heureux de ses draperies. En revanche, YÉtude pour enseigne, du même auteur, est d’une bonne matière et d’un traitement puissant; Y Éventail s’arrange harmonieu sement et Esquisse ne manque pas d’allure dans sa synthèse exaspérée, faite pour porter la terreur au sein des ingénuités bourgeoises. M"le P. Marchand n’a qu’une épreuve, Étude, jeune femme en bonnet, gracieuse d’expression et de mouvement; M. de Marchéville, une épreuve aussi, Portrait (352), que je classe ici, parce que c’est avant tout un effet de lampe réussi. Donnons un souvenir aux bonnes études de M. le comte Mizael du Pas, de M. A. Paterson, de M. C. Puyo, de M. Rivé, un compliment à M. P. Rolato-Petion pour sa Fresque, d’un joli geste et d’une harmonie heureuse dans son effacement, un compliment également à Mle Roy pour la frimousse de La Petite Gitane. Félicitons M. Sollet, dont la Cuisinière et Aux Champs sont également parfaits dans leur facture si différente, et regrettons que M. Stieglitz, en bornant, cette année, son envoi à deux seuls cadres fort menus, nous ait privé d’une jouissance périodique dont nous avions pris la douce habitude. Le Rayon de soleil de M. Taponier me semble se composer très bien et les attitudes respectives de la bonne sœur et de l’enfant malade y sont d’un naturel généralement fort difficile à obtenir. Les diverses études de M. le docteur Théophile Gautier ne manquent pas de