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— 231 — composition, s’est encore affiné. Voyez comme dans A la Source (35), les taches se répondent bien, et comment s’équilibrent les lignes dans Elle passe... (37). Le fond à reflet métallique qu'il emploie parfois produit un effet heureux dans Eision (36), dans Mélusine (32), moins heureux peut-être dans Incantation (33). Un simple fond gris me plairait mieux ici et adoucirait, sans doute, la silhouette très arrêtée et très voulue, mais un peu sèche de la composition. Je ne sais si la Madone de Mme Binder-Mestro est faite pour inspirer un sentiment religieux ou profane, mais la Prière est d’une attitude et d’une expression fort suaves; un peu trop de suavité peut-être dans les trois épreuves de M. Canovas. La Tête 184^, de M. le comte de Clugny, d’un modelé parfait, demande, je crois, le cadre ovale ; Langueur (120) ne demande rien, sinon d’être admirée. Des trois épreuves de M. le docteur Clément, Près du poêle (119) est celle qui me séduit le plus par le na turel du geste. Le Pauvre Diable (140), de M. Da Cunha, à la tête pittoresque et bien éclairée, vaudrait mieux qu’un simple bro mure; Premières fleurs (146), de M. Darnis, est un sujet délicat, délicatement traité ; et la Porte ouverte (150), de M. Davison, me plaît bien comme atmosphère et oppo sitions de valeurs. Si le Chef Éthiopien (155), de M. H. Day, est, je crois, une de nos vieilles connais sances, presque un ami, son Masseur an bain maure (156) réunit tous les suffrages par le charme un peu voilé de l’enveloppe et de la matière, ainsi que sa Rue d'Alger; on apprécie les mêmes qualités dans Le Déjeuner et dans l’Élève favori. Il faudrait mettre son exposition à côté de celle de M. Demachy pour bien montrer aux incrédules que le photographe peut avoir une facture personnelle et que s’il n’y a guère deux façons de développer un cliché, il y en a mille façons d’en tirer une épreuve. Car c’est bien dans la facture même de l’épreuve qu’éclate l’origina lité de M. Demachy et son mérite. Demandez-vous ce que devien-