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— 228 — elle est mieux placée dans la Femme lisant (379) de M. Niedecken, qui est un portrait charmant. Tout auprès, Mme Kasebier expose deux portraits d’hommes, dont l’un, Homme au chapeau (290), traité au pla tine, à la manière américaine, plaît par son enveloppe, tandis que l’autre, Portrait de M. Frédéric Èvans (294), traité à la gomme, prête plutôt à la critique ; le grain inégal fait paraître la peau du visage plus rugueuse que le mur de fond. Puisque j’en suis aux portraits mascu lins, disons qu’il en est beaucoup de fort bons : le Portrait (458), par M. Sollet déjà nommé, d’une excellente pâte, le Portrait (227), par M. Gibory, La Lecture (489) par M. de Thoré, très bien posés, le Portrait du peintre (175), par M. Dubreuil, d’une synthèse habile, avec effet de crayon noir, le Portrait (129), par M. F. Coste, le Portrait de M. Blanchard (79), par M. Bucquet, d’un grand naturel, le Portrait de mon père (201) par M. Fischer avec un bel effet de lampe, d’autres encore par MM. Delpech, Ferrand, Fonseca, Guggenheim, Labat, Prin d'Origny, Scott, et enfin un tout petit Portrait de M. B. (342), par M. E. Mabire, qui m’a extrêmement séduit comme composition et facture. Si le traitement de la figure masculine commande avant tout la recherche du caractère, le portrait de femme, comme le portrait d’en fant, veut plutôt sans doute la poursuite de la grâce. Mais cette pour suite doit être discrète; assez discrète pour que l’individualisme des traits ne soit pas sacrifié et abandonné comme chose superflue. Hélas! il en est trop souvent ainsi de par la secrète complicité des modèles. Le danger de tels errements me semble avoir été compris des exposants, guidés d’ailleurs par l’instinct de leur intérêt bien entendu et les figures de Keepsake ont, dieu merci, disparu à peu près entièrement du présent salon. Les deux plus grands por traits de femme sont l’œuvre de M. Otto Scharf, Mère et Enfant (444), et de M. Da- vison, Portrait au soleil (152). Le premier forme une com position très noble, presque religieuse dans sa tonalité sévère et la matière en est peu hésitant; sa facture, très floue, a du charme, mais l’ensemble papillote un peu et les taches du paysage ambiant ne s’arrangent pas très bien. E. Mabire. Portrait. fort bonne. Le second me laisse un