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220 croisement de troncs, dans ce papillotement général et égal de la lumière sur le sol et sur les feuillages, de donner au motif un peu d’unité. On s’en aperçoit à quelques épreuves dans lesquelles la diffi culté n’est pas vaincue. Je ne retiendrai guère que le Dans le Bois (538), de M. Whitehead, lequel forme tableau par la concentration de l’effet, et le Bois (86), de M. W. Cadby, qui plaît par une facture d’une simplification habile. J’ai déjà énuméré bien des œuvres, et je m’aperçois qu’il reste une foule de paysages, les plus nombreux, qui mériteraient beaucoup mieux qu’une simple mention, car, en toute justice, ce n’est pas leur faute s’ils ne rentrent pas dans les genres dont j’ai, très arbitrairement, abordé l’examen. Là apparaît le vice du plan que je me suis tracé et qu’il est trop tard pour abandonner. Je me contente donc, à regret, de rappeler à votre mémoire les harmonieux paysages de M"es A. Bucquet, Massion, M. Gandon, de MM. Billioque, Dardonville, Huillard, marquis de Choiseul-Praslin, Ledard, Mallet, Wallon; il y aurait sur tous quelque chose à dire et de tous quelques enseignements à retirer. Je retrouve dans mon sou venir les vues exotiques de M. Kraft qui sont mieux et plus que des notes de voyage; puis les œuvres de M. Barucchi, comte de Buffières, H. Charpentier, Drouet, Fauchier-Magnan, Hervé, Langlois, comte de Lestrange, capitaine du Loup, A. de Laclos, M. Langlois, L. Labat, H. Martinet, Meyer Hein, Ch. Petit, Pector, E. Proust, baron du Teil, Thurneyssen, R. Ubelmann. Les noms se pressent sous ma plume et je n’ai pas parlé des étrangers, de MM. Bland, Canfyn, Chastellain, Kapteyn, Gomez Gimeno; que tous cessent de vaincre ou je cesse d’écrire. Pour terminer ce paragraphe, il me reste à dire un mot de cette question de la facture, à laquelle je faisais allusion tout à l’heure, à propos du Paysage d’automne, de M. Demachy. L’occasion s’y offrira de parler d’œuvres non citées jusqu’ici et dues, en particulier, à MM. Bovier, J. Coevoct, Geerts, Leys, Mahy, van Mons, V. Stouffs, E. Sacré. Je m’aperçois que ces noms appartiennent, pour la plupart, à des artistes belges ; et il existe, en effet, en Belgique, un groupe d’amateurs qui travaillent et cherchent en dehors des sentiers battus. Beaucoup de leurs épreuves sont faites par le procédé à la gomme, mais ce n’est pas la gomme française, ni même la gomme anglaise ou viennoise, c’est la gomme de Hambourg, au grain un peu rêche et un peu uniforme; en général le procédé me semble encore imparfait et comme traité d’une façon quelque peu rudimentaire. Pourtant, voyez quelle est la puissance et l’intérêt de la matière du pigment photographique. Il suffit à la petite épreuve, Étang de Rouge-Cloître