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— 204 — de cadres intermédiaires du même modèle que ceux construits pour les chambres noires carrées ; suivant les cas on présente ainsi les clichés à copier soit en hauteur, soit en largeur. Le cadre fixe est disposé de telle sorte que son centre, soit au niveau du centre de l’objectif quand l’appareil est posé sur la planche. Sa bordure, pour laquelle il ne faut pas ménager le bois, est telle que dans toutes les positions de la chambre noire sur la planche, l’image de ses bords extérieurs dépasse largement sur la glace dépolie les limites d’une plaque 9X12. Toute la surface du cadre, ainsi que celle des intermédiaires, est soigneusement noircie. Enfin des bandes de papier noir, fixées par quelques punaises, doivent obturer les jours qui existent entre le cliché et les bords de l’intermédiaire. Une fois pour toutes, et par tâtonnements, on cherche quel recul doit être donné à la chambre pour que chacune des dimensions de clichés dont on fait usage se trouve réduite, sur le verre dépoli, au format réglementaire des projections. Oh trace pour chacune des repères sur la planche et, avant chaque opération, il ne reste qu’à fixer la chambre avec une ou deux petites presses à vis à l’endroit qu’elle doit occuper. Les clichés à projection sur collodion ne doivent pas être vernis car si bien préparé que soit un vernis il donne toujours un peu de grain, il vaut mieux s’en passer ; mais alors il est indispensable, en raison de la fragilité de la couche, de les doubler d’un verre mince, comme de coutume, après avoir introduit un cache en papier noir entre les deux surfaces en contact. L’amateur s’imagine à tort que le procédé au collodion est d’ap plication trop délicate, que les difficultés ne peuvent être surmontées qu’après études longues et pénibles. Le photographe industriel ne se sert pas du gélatino-bromure, et si le professionnel portraitiste a abandonné la vieille méthode, c’est tout simplement parce qu’il est obligé de poser rapidement. Il est vrai qu’aucun traité spécial ne permet d’apprendre seul à se servir du collodion humide ; il y a des tours de main qui ne peuvent être décrits; pour savoir il faut voir et suivre les manipulations d’un homme du métier. Quelques leçons suffisent pour se rendre compte que les difficultés n’existent que dans l’imagination de ceux qui voudraient que tout se fasse sans le moin dre effort de réflexion, sans la moindre peine. Nous terminons là cette causerie et nous reprendrons prochaine ment la suite de ce sujet sur les clichés à projection pour indiquer d’autres moyens d’impression d’images. E. Forestier.