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— 198 — Wiesbaden, de déposer au Tribunal de cette ville une plainte contre la maison Sôhnlein et Cie, à laquelle MM. Moët et Chandon réclament un million de marcs (1.250.000 francs) à titre de dommages-intérêts. Cette somme sera affectée à des œuvres de bienfaisance en Allemagne et, si la maison d’Épernay gagne le procès, elle la doublera et remettra le tout entre les mains de la princesse Henri, qui en fera la distri bution. Voilà où en est l’affaire. Cependant la maison allemande ne perd pas le temps et le dernier numéro de la l^oche, publication hebdoma daire illustrée de Berlin, contient, à la date du 29 mars, la photogra phie << de la cassette qui renfermait la bouteille de vin mousseux Rheingold qui a servi au baptême du Météor. On raconte, à Vienne, que la vérité sur cette affaire est loin d’être connue, qu’il y a des dessous très intéressants dans lesquels un certain nombre de dollars ont dû jouer un rôle important. On admet même la possibilité de la substitution d’une bouteille à l’autre et que, au dernier moment, le vin le plus cher a pris la place, au bout de la corde qui tenait le panier. D’autre part, on affirme qu’il n’y a jamais eu de corbeille, que le flacon, allemand ou français, était enserré dans un treillis d’argent d’où il suit que la photographie a bien pu montrer les débris du verre dans son enveloppe métallique mais n’a jamais révélé l’étiquette de la bouteille puisqu’elle était cachée par le treillis. Etant donné l’ingéniosité des Américains il est possible aussi que le cliché ait été pris avant la cérémonie, quitte à donner le coup de pouce, par la retouche selon les exigences du moment. Télégraphie sans fil. Photographie des ondes hert ziennes! ! A la suite de l’installation des premiers postes de télé graphie par étincelles, que M. Octave Rochefort a établis aux environs de Vienne et qui desservent aujourd’hui les résidences estivales du comte Wilezk, un novateur, qui ne doute de rien, a sérieusement proposé au comte, de photographier les ondes mystérieuses qui s’échappent au bout de l’antenne pour se répandre dans l’atmosphère. Notre inventeur prétend qu’avec des objectifs d’une luminosité extra ordinaire qu’il se fait fort de combiner, il parviendra à déceler la production des effluves. Mais comme son système ne peut aboutir qu’après des essais très laborieux qui coûteront, pour commencer, plusieurs billets de mille francs, le propriétaire des postes dont il s’agit n’a pas cru devoir acquiescer aux offres du « savant » physicien. Tout d’abord, ce dernier réclame l’installation d’un ballon captif dans la gondole duquel il placerait ses appareils et d’où il viserait l’antenne au moment de la production des étincelles. En admettant que les