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— 196 — l’amiable. L’avocat de la plaignante expose alors qu’il a réclamé la livrai son des objets, le payement des frais du procès et que M. Wachtl s’en gageât à ne jamais vendre une de ces soucoupes, sous peine d’un dédit de 500 francs. M. Wachtl déclare qu’il ne peut accepter aucun engage ment, qu’il s’agit ici d’une question de principe qui intéresse tous ses confrères, et que d’ailleurs la « Société Photographique » le sou tient. Le juge répond que cela importe peu, que le Tribunal n’a pas à savoir qui soutient le prévenu et qu’il s’agit simplement d’appliquer un paragraphe très clair de la loi. M"e H. a incontestablement subi un tort et l’arrangement qu’elle propose n’a rien d’injuste. Finale ment, M. Wachtl, ayant accepté les conditions mentionnées ci-dessus, a été absous. La « Société Photographique de Vienne », dans la séance du 18 mars — le procès avait eu lieu le 14 — s’est occupée de l’affaire pour constater qu’elle n’avait aucune connaissance du litige et que, par conséquent, elle n’a pu prendre position dans le sens indiqué par le défendeur. Il est juste d’ajouter que M. Wachtl a lui-même déclaré que ses paroles, devant le juge, ont été mal rendues. L’incident est clos. Mort de M. Lwy. — C’est avec un vif sentiment de regret que j’enregistre ici le décès de M. Joseph Lwy, conseiller impérial, photographe de la Cour, et un des plus zélés et des plus anciens membres de la Société Photographique de Vienne. M. Lôwy avait créé, il y a une dizaine d’années, un grand établissement dans lequel de nombreux spécialistes formés par lui pratiquaient toutes les branches de la reproduction photo-mécanique. Editeur sagace et érudit, M. Lôwy s’était fait un nom distingué par de nombreuses publications très recherchées aujourd’hui. Ses cadres figuraient avec éclat à toutes les expositions. La disparition de cet homme aimable laisse un grand vide dans le comité de la Société Photographique de Vienne qui, il y a à peine un mois, perdait aussi un autre de ses membres les plus sym pathiques, le Dr Székély. Une bouteille de vin de Champagne photographiée. — On vient d'apprendre à Vienne que MM. Moët et Chandon, d’Épernay, ont saisi le Tribunal civil de Wiesbaden d’un procès véritablement sans précédent dans les annales de la justice. Il s’agit d’une demande en dommages-intérêts de un million de francs, que la célèbre maison française va faire valoir contre MM. Shnlein et C ie . Voici ce qui a donné naissance à cet intéressant conflit : Il y a environ six mois, M. Kessler, représentant de MM. Moët et Chandon, a conclu avec la