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— 175 — Enlevage de la pellicule sur les vieux clichés. Autrefois la pellicule sensible quittait assez facilement son support de verre quand on développait le cliché. C’était même une des causes d’insuccès les plus fréquentes, surtout si le révélateur contenait de la potasse ou de la soude caustique. Les fabricants de plaques ont heureusement trouvé le moyen d’empêcher le décollement de la couche sensible qui adhère maintenant fortement à son support. Aussi quand on a besoin d'un morceau de verre, pour une raison quelconque, et que l’on veut à cet effet enlever la gélatine d’un cliché manqué, est-on obligé de plonger les plaques dans des bains de potasse ou d’acide sulfurique dilué. On arrive ainsi, en prenant beaucoup de précautions pour éviter les désagré ments des éclaboussures des liquides corrosifs, à nettoyer les verres; mais l’ama teur, qui n’en a jamais que quelques-uns à utiliser, trouve que ce nettoyage est trop compliqué. Voici un moyen simple et pratique, lequel n’a pas encore été publié, et, en outre, le procédé permet de conduire l’opération très rapidement : Plonger le cliché dans de l'eau pure pendant cinq ou six secondes, au plus ; le sortir vivement de l’eau et bien essuyer ses deux faces avec un chiffon. A l’extré mité de l’un de ses angles, avec les doigts, faire en sorte que la pellicule se soulève par frottement et dès que le coin se lève le rouler sous les doigts en s’y prenant de la même manière que si l’on voulait enrouler sur elle-même, fortement serrée, une feuille de papier posée sur une table. La séparation de la pellicule du verre s’effectue très vite et le procédé est beau coup plus facile à démontrer pratiquement qu’à décrire. Développement et température. C'est un ait bien connu qu'en général les développateurs froids agissent avec moins d’énergie que les développateurs chauds, et également que les développa teurs froids donnant des négatifs plus durs que ceux que l’on emploie à 18 ou 20 degrés centigrades. En ce qui concerne l’influence de la chaleur sur le pouvoir réducteur des produits auxquels on s'adresse pour le développement, cette influence varie pour les diffé- rentes substances réductrices. Quant à la sensibilité en ce qui touche la température, les principaux dévelop pements peuvent être classés dans l’ordre suivant : hydroquinone, acide pyro gallique, oxalate ferreux, iconogène. L'iconogène ne semble pas du tout être influencé par la température: l’hydro- quinone est sensible au point qu’à 5 degrés centigrades au-dessus de zéro elle est presque sans action sur le gélatino-bromure insolé. L’acide pyrogallique et l’oxalate ferreux ne montrent que peu d’action si la température des bains est à zéro. 11 y a donc lieu en hiver de tenir les solutions réductrices à la température moyenne de 20 degrés centigrades, si l’on tient à avoir des résultats constants, réguliers, et pour cela il n’y a qu’à mettre les flacons contenant les bains dévelop pateurs ou dans une pièce chauffée ou dans de l’eau tiède. E. F.