Volltext Seite (XML)
— 174 — Relever ensemble les trois plaques, les retourner, retirer la grande qui a servi de support provisoire, enlever avec de grandes précautions, du côté de la gélatine au moyen d’un chiffon non pelucheux, imprégné d’essence de térébenthine, le baume qui aurait pu traverser, puis entourer les deux plaques d’un cadre de papier gommé. On chauffe un peu les fragments avant de les réunir. Ce procédé permet, au tirage, d’obtenir des épreuves sur lesquelles aucune trace de cassure n’est visible si, pendant que le châssis est exposé à la lumière du jour, à l’ombre, on le tourne de temps en temps et si l’on s’arrange de façon à ce que les rayons lumineux tombent bien perpendiculairement. L’ombre d'une épingle plantée à l’un des coins du châssis-presse indique fort bien si ce châssis occupe la position la plus convenable. Aquarelle et peinture à l’huile. On n’ignore pas qu’il est difficile de faire prendre la couleur à l’eau sur les épreuves sur papier albuminé; la couleur glisse comme si on l’appliquait sur du verre ou sur une surface grasse. Une méthode a été indiquée pour tourner la dif ficulté : on mouille avec de la salive les parties à colorier, on essuie vivement et on passe alors le pinceau chargé de couleur. Ce procédé, outre qu’il n'est pas très pratique si les épreuves ont de grandes dimensions et que la besogne imposée ici à la langue n’est pas d’une élégance remarquable, n’obvie pas complètement à l'inconvénient. Le liquide dont voici la formule permet de résoudre parfaitement bien le pro ¬ blème : Albumine 20 cc. Eau 5 — Glycérine 5 — Sel ammoniaque .... 1 gr. Ammoniaque 1 goutte Au lieu de tremper les pinceaux dans l'eau les plonger dans ce liquide et les passer sur les pains de couleur ordinaire; le coloriage s’effectue très facilement. Pour peindre les images sur papier albuminé avec les couleurs à l’huile, coller les épreuves sur fort bristol, les couvrir d’une couche de gomme et de gélatine. Après séchage, vernir avec du vernis blanc à tableaux. Il n’y a plus qu’à appliquer sur les dessins des glacis très légers et très transparents de couleurs à l’huile. Épreuves positives reportées sur bois. Ne pas confondre avec « épreuves sur bois » destinées à la gravure, car dans ce procédé c’est le bois qui est sensibilisé à la surface et ici nous n’envisageons qu’un report; étant donnée une image photographique sur papier, la reporter sur bois pour donner l’illusion d’un tirage direct Polir convenablement la surface du bois sur laquelle on veut transporter l’épreuve; le papier de verre, en passant successivement par tous les grains, du plus gros au plus fin, convient pour cette opération. Etendre au pinceau une couche de vernis blanc à l'alcool et appliquer l'épreuve en feuille, l’image directement en contact avec le vernis. Assurer l’adhérence par faite en pressant avec les doigts sur le dos de l’épreuve; laisser sécher vingt-quatre heures puis humecter légèrement le papier; frotter doucement avec le bout du doigt et user le papier jusqu’à ce que l’image paraisse, non pas très nettement, mais comme voilée. Pendant le travail de l'usure, le papier doit être constamment tenu humide ou, encore, user à sec le dos de l’épreuve au moyen de papier de verre à grain fin. Quand on juge que l’usure est suffisante, c’est-à-dire quand on suppose que le moindre frottement altérerait ou attaquerait directement le dessin, si on a opéré par voie humide, laisser sécher pendant vingt-quatre heures. Il ne restera donc sur le bois qu’une pellicule excessivement mince portant au verso une image qu'il s'agit d’amener avec toute sa pureté à la surface extérieure et pour cela il n’y a qu’à passer, au pinceau, du vernis de même qualité que celui qui a servi au collage de l’épreuve. Si l’opération, assez délicate, a été bien conduite, le dessin parait immédiate ment avec tous ses détails et aussi vigoureux que s’il avait été imprimé directe ment sur le bois.