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— 163 — épargné la photographie pictoriale. Il est d’autant plus intéressant de pouvoir citer un passage d’un article paru dans un de ses derniers numéros au sujet de l’exposition des Sécessionnistes, et où nous trou vons une définition assez exacte de leurs prétentions, très justifiées d’ailleurs. « Voici une épreuve, disent-ils, y trouvez-vous quelques-unes des qualités d’une œuvre d’art en blanc et noir, vous donne-t-elle une sensation de plaisir analogue à celle que vous produit la vue d’un tableau, quel que soit son métier d’origine? Si vous nous dites que non, nous sommes tout prêts à recommencer sur d’autres lignes ; mais si l’épreuve vous a plu, permettez-nous d’en conclure qu’elle a des qualités d’art, tout au moins en proportion du plaisir qu’elle vous a donné et que, par-conséquent, il est possible de produire une impres sion d’art en photographie. » Quant à discuter sur le point de savoir où commence et où finit dans cette épreuve la responsabilité de l’objectif, c’est autre chose, — nous considérons que ce n’est pas là la question. Le point à décider entre nous est celui-ci : nos épreuves peuvent-elles supporter le genre de critique que vous appliquez aux œuvres d’art d’autre nature ? Si elles n’en sont capables que dans des cas isolés, la faute est de notre côté, si vous ne les en trouvez jamais capables, peut-être est-ce à vous de vous reprocher un parti pris contre l’épreuve photographique per se. Enfin que vous nous approuviez ou non, nous tenons à vous dire que nous ne nous considérons pas le moins du monde comme arrivés au but que nous nous proposons d’atteindre, — ce que nous avons fait n’est qu’un pas en avant. » Appréciation élogieuse d'un savant français sur l’expo sition de gommes du Photo-Club. — Il est manifeste que c’est en France, en Allemagne et en Autriche que la gomme bichromatée a trouvé ses plus prolifiques et célèbres disciples, et ceci est d’autant plus extraordinaire que c’est en Angleterre, grâce à M. Alfred Maskell, qu’a eu lieu la renaissance d’un procédé qui depuis a parcouru le monde. Car il n’y avait à cette époque, en France, que M. Rouillé Ladévèze et peut-être un ou deux amateurs qui se livrassent à de simples expériences sur ce procédé (i). (1) Il nous semble que notre correspondant ne donne pas ici l’historique de la renaissance du procédé à la gomme. D’après les catalogues d’expositions et nos souvenirs personnels, ce sont les épreuves de M. Rouillé-Ladevéze et celles de M. Robert Demachy, exposées au Salon du Photo-Club en 1895, qui ont attiré l’attention de M. Maskell sur la gomme bichromatée, et c’est à son instigation que ces épreuves furent envoyées au Photographie-Salon de Londres. De nom breux journaux anglais, photographiques et autres, en parlèrent à cette époque