LDP: Historische Bestände der Hochschule für Grafik und Buchkunst Leipzig
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jugées au point de vue artistique seulement. « Ne croyez pas, ajoute-t-il, que je méprise l’habileté technique en photographie, mais pour moi ce ne doit être qu’un moyen pour arriver. » Du reste, avec la perfection et la simplification actuelles des appareils, il est facile de devenir un bon photographe, si facile qu’on n’entend plus guère parler du fameux beau cliché. Mais il ne faut pas oublier que le peintre, tout comme le photographe, peut atteindre la notoriété par la perfection seule de son exécution technique, de même que nous connaissons tous le pianiste phénomène qui exécute des tours de force devant un public ébahi. Ce ne sont des artistes ni l’un ni l’autre au sens propre du mot. Il faut quelque chose d’autre pour cela, quelque chose d’indéfinissable et qui peut être ressenti sans que pour cela il soit possible de l’exprimer. Cependant quand cette qualité sabtile est bien comprise, il est rare qu’on n’arrive pas à l’incarner dans une œuvre de quelque nature qu’elle soit. Cette œuvre peut être une photographie, car nous en connaissons de telles, mais le bon cliché n’a rien à y voir. M. Yarnall Abbott ne veut pas admettre de circonstances atténuantes en faveur du photographe à cause de la photographie. « Il est si facile, dit-il, d’obtenir une photographie fidèle que je voudrais qu’on fût encore plus sévère pour nous que pour les peintres. Je n’admets pas qu’on donne comme excuse à une mauvaise composition la difficulté ou l’impossibilité de prendre le motif autrement. Il faut de l’atmosphère dans nos paysages et, dans nos por traits comme dans nos paysages, il faut autre chose et davantage qu’une simple reproduction ressemblante. En somme, il faut à nos œuvres une parcelle de cette étincelle divine dont je parlais tout à l’heure. Gardons-nous de la médiocrité facile autant que de l’excen tricité voulue, ce n’est pas uniquement avec de la bizarrerie et du flou que l’on fait un tableau. » Les expositions par invitations. — Les expositions par invi tations deviennent beaucoup plus fréquentes. C’est un signe d’évolu tion. Remarquons aussi que ces sortes d’expositions ne s’appliquent jamais à un autre genre de photographies qu’aux photographies picto- riales, et c’est en effet un excellent moyen pour imposer au public une école dont celui-ci est encore presque tout entier ignorant. On peut ainsi lui montrer des choses déjà exposées autre part et consa crées par des succès antérieurs, et la réunion de pareilles œuvres for mant une moyenne très élevée peut être à juste titre considérée comme représentative. De plus, comme il n’est guère prudent de demander à tel ou tel d’exposer quatre ou cinq de ses œuvres à son choix, car il arrive qu’un exposant se trompe sur la qualité de ses