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— 158 — qu’à insister, à continuer le frottement du tampon d’ouate en aug mentant la pression jusqu’à une certaine limite, bien entendu, limite dépendante du degré de dureté de la gélatine, de sa résistance à l’ar rachement. Le cas de suppression d’une partie de l’image peut se présenter, soit afin de faire disparaître des détails inutiles qui nuisent à l’ensemble, soit que l’on veuille modifier, par un travail à l’encre de Chine, une partie du sujet. Avec le papier au gélatino-bromure, cette opération s’effectue sans difficulté, et le meilleur moyen consiste à traiter l’épreuve avant le lavage qui suit son fixage à l'hyposulfite de soude, mais si elle a été fixée, puis lavée, il faut la plonger à nouveau dans le bain fixateur pendant dix minutes. Après avoir retiré l’épreuve de l’hyposulfite, on la place, comme s’il s’agissait d’un nettoyage au coton, sur une feuille de verre et on enlève le liquide en excès avec du buvard ou du papier de soie, de manière qu’elle soit simplement humide et non ruisselante ; ce détail est très important. On met à dissoudre du prussiate rouge dans une très petite quantité d’eau ; quand la dissolution est complète ou que l’on juge que l’eau est suffisamment saturée de prussiate, on y trempe un pinceau à pointe ferme et fine ; on passe ce pinceau sur les détails de l’image que l’on veut supprimer, lesquels disparaissent, s’effacent presque instantané ment. Quand le pinceau n’agit plus, c’est-à-dire quand le ferricyanure de potassium, — nom du prussiate rouge, — est décomposé, on le retrempe dans la solution dissolvante, et cela autant de fois qu’il est nécessaire. En manipulant ainsi le papier simplement humide, mais bien impré gné de sel fixateur, et en ne chargeant pas trop le pinceau de prus siate, il n’y a pas à craindre que l’action de la solution s’étende et enlève plus qu’on le désire. Néanmoins le travail doit être conduit le plus rapidement possible, et, s’il y a des complications qui obligent à aller lentement, il est pré férable, au cours de l’opération, de laver l’épreuve à l’eau pure pen dant quelques minutes, de l’immerger encore dans l’hyposulfite et de recommencer à plusieurs reprises la mise en train et l’enlevage chi mique. Le travail achevé, il ne reste plus qu’à laver le papier pendant une heure à l’eau courante pour le débarrasser de toutes traces d’hypo et de prussiate. Je termine enfin en disant que la formule de révélateur publiée au commencement de cette causerie peut être modifiée, savoir : si l’on veut des noirs intenses, augmenter les proportions de l'hydroquinone