LDP: Historische Bestände der Hochschule für Grafik und Buchkunst Leipzig
Bemerkung
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— i53 simplicité. M. Sollet est un des exposants français les plus chercheurs. Il prend son art au sérieux, ce qui est la première des conditions de succès. Ses quatre numéros montrent quatre effets différents traités de façon différente. Le procédé le permet c’est vrai, mais encore faut-il savoir quel aspect du procédé convient à telle intention et être capable de la traduire en harmonies appropriées. C’est ce que M. Sollet a fait en nous donnant une synthèse dans « Maternité», une individua lité vivante dans « l’Homme à la pipe » de la saveur d’eau-forte dans le Portrait et des qualités de métier toutes spéciales dans l’Étude. Enfin l’Exposition de M. Grimprel est importante et extrêmement variée. Nous n’avons plus rien à dire sur la virtuosité de l’auteur. Le procédé lui obéit docilement et il sait fort bien lui commander. Vous ne trouverez pas dans ses onze épreuves un seul exemple de matière défectueuse, de noirs bouchés, de couche râpée, où le papier sali vient détruire toute illusion de texture et de profondeur. Dans Le Havre qui est peut-être le chef-d’œuvre de sa collection il est arrivé à réunir les accents les plus vigoureux de premier plan avec les effets les plus délicats de lointains estompés, sans une erreur de valeurs. Son Étude de sanguine est d’un traitement absolument différent et les tons s’y fondent merveilleusement. De même dans l’étude, de même couleur, où les plis savamment chiffonnés du capuchon léger affectent une forme xvm e siècle tout à fait charmante. Au-dessous une Tête d’étude montre des qualités de noir profond très rares. Je crois que dans l’exposition de M. Grimprel tous les effets que peuvent donner le procédé sont réunis et réussis. Après avoir passé ainsi en revue l’exposition de gommes bichromatées je crois qu’il me reste à féliciter le Photo-Club de Paris de l’avoir organisée. C’est un succès. Le public est venu nombreux et chose plus importante il a compris le but vers lequel tendaient les efforts des individus et s’est mis pour les juger sur le terrain même qu’ils avaient choisi. J’ai suivi l’exposition presque jour par jour et j’ai pu constater combien est devenu rare le visiteur débordant de formules techniques et condamnant les recherches et les tentatives au nom de la Pose, du Diaphragme et du Développement. Qui sait, après tout, si cette exposition n’est pas destinée à devenir le noyau d’une société internationale de gommistes tenant leur expo sition annuelle tantôt au Photo-Club de Paris tantôt au Caméra Club de Londres et tantôt à celui de Vienne. Cette idée n’est pas si mau vaise.