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III principalement dans les blancs, un ton de rouille très difficile à faire disparaître sans nuire au résultat final; il permet, en outre, de pouvoir utiliser le même bain pour deux ou trois opérations; enfin, employé en quantité moindre, l’épreuve a une tendance marquée au renforcement, et en quantité un peu plus grande, il la ferait descendre. Sa présence conserve déjà les blancs dans une proportion importante et me per mettra tout à l’heure de les avoir dans toute leur pureté. Je verse ce mélange d’un seul coup sur l’épreuve mouillée appli quée au fond de ma cuvette, et je balance celle-ci pour bien répartir l’action et éviter le dépôt de toute impureté s’il s’en produisait. L’épreuve change rapidement de ton; elle peut arriver ainsi au rouge sanguine franc. Il est inutile et même nuisible de prolonger l’action au delà de ce point, l’épreuve d’ailleurs n’y gagnerait rien. Il va sans dire qu’on peut arrêter l’action du virage à un moment quelconque. Le bain de virage est alors versé dans un verre pour servir à une seconde épreuve ; il est encore bon jusqu’à ce qu’il ait changé d’aspect pour devenir rougeâtre ou s’il contient un précipité brique. L’épreuve est alors lavée à l’eau ordinaire, sans changer de cuvette, dans une ou deux eaux et pendant quelques secondes, pour la débarrasser des quel ques gouttes du bain de virage qui sont restées adhérentes au papier ou dans la cuvette. A ce moment l’épreuve n’est pas au point, les blancs sont teintés, ils sont jaunâtres, l’ensemble est trop monté, les contrastes n’existent pas au gré de l’amateur, il faut nettoyer tout cela, baisser l’épreuve, donner du relief. Je prends alors un grand verre d’eau contenant 250 à 300 cc. d’eau et j’y verse quelques gouttes du bain C au carbonate de soude. Je verse une première petite quantité de ce nouveau bain sur l’épreuve et je remue activement. Ce premier lavage est de peu d’action, car l’acide nitrique qui se trouve encore dans l’épreuve est absorbé par le carbonate de soude et celui-ci ne peut plus agir. Je rejette donc ce premier lavage et je recommence. Immédiatement, cette eau de lavage se teinte en jaune et l’épreuve se nettoie. Je recommence ainsi à plusieurs reprises et je finis par obtenir des blancs absolument purs, sans avoir nui en quoi que ce soit au ton général. En prolongeant ces lavages, en mettant un peu plus de carbonate, les teintes les plus légères commencent à disparaître, et l’épreuve baisse en accentuant les contrastes, en prenant du relief. Je préfère une action répétée plutôt qu’une addition de carbonate (question de mesure, toutefois), car dans ce cas l’action est trop rapide et serait difficilement arrêtée à temps, et le ton de l’épreuve, de rouge qu’il était, aurait une tendance à devenir brun. Dès que le résultat désiré est obtenu, il faut laver l’épreuve à l’eau