— 9 — La cause est entendue, comme on dit au Palais. Si le bon Dieu i revenait sur la terre, il aurait naturellement sa photo-jumelle ou tout au moins un vérascope, il essayerait peut-être de faire des instantanés dans les églises pour voir comment on s’y comporte. Je ne peux pas croire que le clergé (même en Bretagne) lui interdirait l’accès du sanctuaire. Il est avec le ciel des accommodements. Personne ne demande la séparation de l’Église et de la Photographie. Il y a heu reusement harmonie complète, ainsi que je l’ai dit en commençant, et le gélatino-bromure continuera à s’impressionner, sans restriction, à l’ombre des vieilles basiliques. Pour terminer, après avoir exprimé nettement mon opinion sur le droit théorique du photographe, j’ajouterai qu’il a des devoirs de déférence et de courtoisie envers l’autorité ecclésiastique. Quand un amateur archéologue entreprend l’étude détaillée d’un édifice et qu’il se propose d’y faire des stations multiples et prolongées, il est conve nable qu’il aille voir le curé et qu’il lui demande par politesse l’auto risation d’installer ses appareils. Une pareille démarche sera toujours parfaitement accueillie, et grâce à une entente préalable, l’opérateur aura souvent la faculté d’explorer certains recoins que le public ignore et où se trouvent des morceaux intéressants au point de vue documen taire. Il s’établit ainsi à l’amiable un modus vivendi qui concilie toutes les susceptibilités et profite en somme aux intérêts de l’art et de la science. E. Mouchelet. (P h oto-Galette) P. Naudot.