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— 199 — à s’orienter — malgré le catalogue — et il pénètre dans la section. Là il constate qu’il y a, en somme, beaucoup moins de choses à voir qu’on ne croyait, que dans cette minime quantité de produits il n’y avait pas grand’chose de bon. Ce maigre résultat s’applique non pas à l’industrie photographique, mais aux épreuves. Heureusement que la photographie allemande s’est abritée dans le palais, au bord de la Seine, où, grâce à une organisation digne d’éloges, elle est parvenue à s’installer fièrement, ainsi qu’il convient à une dame de son im portance. M. Trois-Étoiles clôt son premier article en se lamentant sur ce qu’il a vu. Voici son épilogue : « Il faut regretter que le talent décoratif, si abondant chez le peuple français, n’ait pas suffi aux directeurs de l’Exposition pour cen traliser dans un organisme logique et précis la formidable masse d’objets qu’il s’agissait de réunir. Certes, je ne prétends pas que nous autres, Allemands, nous eussions mieux réussi dans cette tâche ardue et complexe. » Mais je ne finirai pas sur un mot de regret. Car l’Exposition est trop riche pour que nous ne puissions pas nous consoler de ce qu’il y a de manqué. Et les Français, les Parisiens sont, en dépit de leur travers national, de leur agitation affairée, de leur chasse au lucre... à la jouissance qui les pousse vers la décadence, un peuple trop riche ment doué pour qu’on puisse oublier leurs qualités vraiment pré cieuses. Mais quant à marcher à la tête des nations, non ! la France n’y marche plus ! L’Exposition le démontre clairement. Certes, le pays ne manque ni d’idées ni de goût, mais il n’a pas la force qui seule donne la vie aux idées, la force de s’atteler à un travail persé vérant et instructif. Le temps est-il venu pour l’Allemagne de recueillir l’héritage culturel de la France ? On serait tenté de le croire si on observe certains indices pour l’interprétation desquels il faut un esprit très subtil. » Le Portrait-Triomphe. — Une maison de Francfort, spéculant sans doute sur le « gobisme » des masses, annonce quelle cherche des représentants pour vulgariser ses agrandissements, et qu’elle leur promet un revenu mensuel de 350 marcs (440 francs). 11 s’est trouvé des candidats méfiants qui ont tout d’abord demandé des renseignements, sur quoi ils ont reçu la lettre suivante : « Il s’agit de la vente à commission de nos magnifiques Portraits- Triomphe. Ces portraits sont agrandis sur une photographie quelconque, et nous assumons toutes garanties pour l’inaltérabilité et la ressem blance des portraits qui ne sont, en aucun cas, des dessins au crayon.