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LA SPLÆOLOGIE. — LES EXPLORATIONS SOUTERRAINES. 21 méables en toile, portatifs et démontables, qui ne sont pas moins que le téléphone de précieux auxiliaires. Nous avons surtout employé celui du constructeur Osgood, à Battle-Creek (Michi gan, Etats-Unis) dont les différents modèles pèsent de 20 à 40 kilogrammes, portent de une à quatre personnes et coûtent de 200 à 3oo francs. Le n° 2 (25 à 30 kilogrammes ; deux personnes; 250 francs) est le plus pratique pour les cavernes : il peut se démonter en trois ou quatre lots de 7 à 10 kilogrammes chacun. Le seul défaut de VOsgood est sa légèreté même, qui implique une certaine fragilité. Nous en avons crevé plus d’un sur des pointes de rocs. Mais son élasticité le rend plus résistant aux chocs que cer tains canots de bois. Le bateau français système Berthon 1 2 3 nous a rendu grand service également : solide et insubmersible à cause de sa double coque à cloisons étanches, il est moins stable, plus cher, beaucoup plus lourd que VOsgood. Le plus petit modèle ne porte qu’une ou deux personnes, pèse 25 kilogrammes et s’aplatit simplement sans se démonter ; il ne peut se diviser et forme donc toujours un unique paquet, relativement pesant, et long de 2",14 ; maintes fois nous n’avons pas pu l’introduire dans des fissures tortueuses où les morceaux de VOsgood démonté passaient aisément. Mais le Berthon est une bonne embarcation de secours, plus difficile à crever que VOsgood sur les écueils. Nous n’avons point expérimenté le bateau pliant de King^ à Kalamazoo (Michigan, Etats-Unis; King’s folding canvas canoë), qui, d’après les catalogues, paraît également fort pratique et analogue à VOsgood, au moins comme poids, capacité et prix. Parmi les autres objets utiles citons : Tente de campement, modèle à deux toiles indépendantes séparées par un matelas d'air de o m , 10 à o m ,3o à volonté, ce qui assure une protection d’autant plus efficace contre la pluie, le froid et la chaleur '. Lits de camp portatifs et pliants pour coucher sous la tente ; il ne faut jamais dormir dans une caverne; l’humidité glace et raidit les membres en peu d’instants et leur enlève toute souplesse; en allumant le moindre feu, on s’enfume si vite, qu’il n’y a plus qu’à prendre la fuite sans délai ; une seule fois nous en avons fait l’expérience, que nous nous sommes bien gardés de jamais renouveler; mieux vaut, si l’on tient à terminer l’exploration, sortir à la nuit close et camper, ou même passer vingt-quatre heures sous terre, lorsque les circons tances ne permettent pas de remettre au lendemain. — Seaux en toile comme ceux des pompiers, pour aller chercher de l’eau ; menue vaisselle d’étain ; sacs en forte toile de différentes tailles pour descendre et remonter les objets dont on a besoin sous terre. Grands paniers d’osiers pour les cordes et échelles; caisses en bois blanc fermant à clef pour les appareils plus délicats, provisions de bouche et d’éclairage, etc., etc. Burins en acier pour amarrer les échelles de cordes, faute d’arbres ou de rochers. Masses en fer pour enfoncer les burins dans le roc et pour briser les stalagmites qui barrent le passage. — Pinces pour soulever les grosses pierres. Pioches, pelles et outils de fouilles pour les déblaiements d’argile, et au besoin l’ex traction des ossements fossiles. Poulies, palans, treuils. — Ceintures de sauvetage. 1. En commission à Paris, chez M. Montanari, 3, rue Martel. — Voir la Nature^ n° 813, 29 décembre 1888, et les Cévennes, chap. ix. 2. Paris, 25, avenue de l’Opéra. 3. Guilloux, constructeur, rue Montmartre, 131, à Paris.