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LA SPÉLÆOLOGIE. — LES EXPLORATIONS SOUTERRAINES. 17 déplacer latéralement, et que nous nommerons câble ; le nœud doit être aussi solide et serré que possible, car il va supporter tout l’effort; le patient s’assoit sur le bâton, les jambes pendantes de chaque côté du câble, qui passe devant sa ligure, le long de sa poi trine et entre ses cuisses; celles-ci restent horizontales comme sur une véritable escarpolette; ensuite une petite corde de i mètre 50 de longueur environ, dite corde de sautoir, est passée deux fois en bandoulière autour du corps, par-dessus l’une des épaules et en dessous de .MODE D’ATTACHE. Dessin de Vuillier. l’autre, de façon à maintenir le câble appuyé contre la poitrine ; ainsi le patient se trouve solidaire du câble, et préservé notamment des chutes à la renverse par suite de mouvements trop brusques. Cette installation faite, elle est complétée, pour le premier mode, par une ceinture de pompier bouclée à la taille, et dans l’anneau de laquelle est fixée une deuxième corde dite de sûreté, qu’on laisse filer d’en haut en même temps que le câble, et qui doit suppléer ce der nier en cas de rupture ou d’autre accident. — Nous considérons comme dangereux et même impraticable, de se faire descendre dans des puits profonds par de simples cordages pas sés sous les aisselles : cela produit une compression des côtes et des poumons, qui peut aller jusqu’à l’asphyxie; nous en donne rons un exemple à propos de l’aven de l'Egue. — Nous avons essayé d’employer des escarpolettes de gymnastique, avec ceintures bouclées, ou des sangles en toile et cuir, sortes de bricoles suspendues, avec des ouvertures et des anneaux pour les membres ; mais nous avons renoncé à ces appareils qui ont trois inconvénients : d’abord ils en travent la liberté des mouvements ; puis ils sont encombrants et accroissent l’outillage, déjà considérable, nécessaire aux explorations souterraines ; enfin ils ne peuvent pas toujours circuler aisément dans les puits étroits ou contournés. Certains abîmes en lire-bouchons, MODE D’ATTACHE. Dessin de Vuillier. ou aux parois rugueuses et hérissées de saillies Je pierre, ne permettent pas de faire remonter tout seuls les objets qui s’accrochent aux aspérités ou s’engagent dessous : (les échelles de cordes avec leurs nombreux barreaux sont alors particulièrement embarrassantes) ; ailleurs la largeur des puits est telle, que l’échelle est éloignée des parois par quelque encorbellement; alors il pourrait arriver que le câble et le bâton, en remontant, s’enroulassent inextricablement autour d’elle, par suite d’un mouvement de giration inévitable : en ce cas, le premier homme qui arrive en bas détache simple ment le bâton qui lui a servi de siège, débarrasse soigneusement de tout nœud l’extrémité du câble, et crie ou téléphone à la surface, que l’on ait à couper un nouveau bâton pour le prochain qui va descendre; le câble lisse est toujours ramené sans peine, car rien ne peut l’accrocher au passage; quelquefois même on opère ainsi, pour éviter que le bâton s’engage entre les barreaux de l’échelle de cordes, quand elle pend aussi dans le gouffre. Nous n’avons point adopté non plus les mouffles doubles, qui per mettent au patient de contribuer lui-même à se hisser, et qui diminuent la peine des