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LES ABIMES C II A P IT R E P R EMIE R La Spélæologie. —Les Explorations souterraines. — Le Matériel et les Manœuvres. La spélæologie, son programme et son avenir. — Nouveauté, objet et utilité de celte science. — La Hohlen- kunde en Autriche. — Plan de l’ouvrage. — Grottes, cavernes, antres,goules,sources, abîmes; classification. — Les avens ou gouffres. — Anciennes explorations. — La descente d’un abîme : costume, sacoche, manœu vres, conversation téléphonique. — Description du matériel : cordes, échelles, modes d’attache, treuils cl chèvres. — Téléphone. — Bateaux. — Objets divers. — Points de repère. — Explosifs. — Dangers à courir, acide carbonique. — Prescriptions hygiéniques, pharmacie. — Topographie. — Photographie. Les grottes ou cavernes sont les cavités naturelles du sol. En tous temps, elles ont excité la curiosité : successivement la superstition antique, la légende du moyen âge, la science moderne, s’en sont emparées. Mais cette dernière n’a pas encore pris pleine possession, en France du moins, de ce mystérieux domaine où persistent, en trop d’endroits, les préjugés populaires et les croyances fabuleuses. Le but que voudrait atteindre le présent ouvrage, est l'organisation méthodique et raisonnée de l’étude des cavernes, de la spélæologie en un mot, vocable 1 dont l’étymo logie grecque (oth2aov, antre; 2yoç, discours), montre bien l’appropriation au sujet. Car les cavernes savent donner autre chose qu’un bénéfice au propriétaire qui aura rendu leurs curiosités pittoresques accessibles au public, autre chose meme que des ossements d’animaux éteints ou des traces de l’homme préhistorique. Voici en effet le programme sommaire des questions que l’on peut y traiter : I. — Hydrologie Circulation et régime des eaux souterraines. Leur influence sur la formation des grottes, abîmes, vallées, etc. (érosion, effondrement, etc.). Origine et classification des sources. Fontaines intermittentes et temporaires. 1. Créé par M. Emile Rivière. —- On a proposé aussi le mot plus simple de spéologie (L. de Nussac, Essai de spéologie, Brive, in 8°, 1892) : plus harmonieux, il est moins exact, car les Grecs désignaient par ar.i'.; les exca vations artificielles des tombes ou temples égyptiens (spéos d'Ipsamboul, de Béni Hassan, etc.). 1