CHAPITRE VII Le Gard et l’Hérault. Programme d’explorations dans le Gard. —Grotte de Tharaux. —Avens et sources des Garrigues.— Environs de Ganges. — Baume de las Doumaïselas : simple aven prodigieusement agrandi par l’érosion. — L’abîme de Rabanel (212 mètres). — Une discussion par téléphone à 165 mètres sous terre. — La source de Brissac et les Cénotés du Yucatan. — La mort d’un berger. — Source du Buèges. — Grotte du Sergent. — Environs de Saint-Guilhem.—La source du Lirou. — Sources et grottes des environs de Montpellier. — Les canards souterrains sans plumes d’Enversac. — Le Minervois.—La grotte de la Coquille, ses ossements et ses phosphates de chaux. —La grotte de Saint-Pons (Hérault). — Grottes de Courniou et de la Vezelle. — Bouche Payrols : une ancienne mine retrouvée au fond d’un abîme de 120 mètres. Nous n’avons exploré que quelques points sporadiques du versant méridional des Cévennes, entre Alais et Saint-Pons, du Guidon du Bouquet à la montagne Noire. Dans le Gard même, nous n’avons en somme étudié que Bramabiau, capitale trouvaille il es! vrai, qui fera l’objet d’un prochain chapitre. Nous aurions aimé résumer ce qui a été dit sur les points où nous n’avons pas pu nous rendre jusqu’à présent; mais ce système eût transformé une partie de notre ouvrage en revue bibliographique, ce que nous avons voulu éviter : aussi nous conten terons-nous d’indiquer très sommairement les localités qui, par lecture ou par ouï-dire, nous semblent propres à intéresser les explorateurs de cavernes curieux de nous imiter. Avant de quitter le bassin de la Gèze, nous mentionnerons que, près de son confluent avec la Claysse, à Tharaux^ sur sa rive droite, existe une grotte à stalactites fort belles, que de Malbos n’avait pas visitée jusqu’au bout. Elle doit être pratiquée, comme celle de Saint-Marcel, dans les calcaires dits urgoniens. On prétend qu’au siècle dernier trois étrangers, la visitant, n’en sortirent pas. « C’est une des grottes les plus remarquables du midi de la France », dit de Malbos dont l’appréciation est confirmée par le rapport de mon collaborateur de Bramabiau, M. F. Mazauric : ce dernier en effet a exécuté, les 22 et 23 août 1893, l’exploration com plète et méthodique de la grotte de Tharaux, et découvert un étage inférieur de 3oo mè tres environ d’étendue; là se trouvent les plus blanches et gracieuses concrétions; M. Mazauric a bien voulu me communiquer le plan original qu’il a levé : il en résulte que le développement total des ramifications de la caverne atteint 1,100 à 1,200 mètres, qu’elle est un labyrinthe à plusieurs étages creusé par les eaux, que ces eaux y ont été amenées par un grand aven aujourd’hui obstrué, et qu’elles se sont englouties dans un puits central