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|n~Hj TT’Fti n| ques, dont l’integrale des sonates de Haydn. Chose plus rare, Buchbinder est un homme de grande culture, collectionne les oeuvres d’art de son temps, et s’adonne lui-meme entre deux recitals ou concerts ä la peinture. Peu de pianistes peuvent lui etre compares dans les pages du classicisme viennois. La Philharmonie de Dresde La tradition musicale de la vil- le de Dresde remonte ä plus de quatre siecles, et la Philharmonie, l’orchestre de la capitale de la Saxe issu de la musique munici- pale fondee en 1420, en constitue l’un des fleurons. La Philharmonie de Dresde qui fete cette annee son 125*™anni- versaire a invite, depuis sa Crea tion, les plus grands solistes et les meilleurs chefs d’orchestre, d’Arthur Nikisch ä Erich Kleiber, en passant par Bruno Walter. Johannes Brahms, Anton Dvo rak, Richard Strauss et Piotr llyitch Tchäikovski ont ete convies par l’orchestre ä diriger leurs oeuvres. Depuis 1934, ses directeurs musicaux furent Paul van Kem pen, Carl Schuricht, Heinz Bon- gartz, Kurt Masur, Gunther Her- big, Herbert Kegel et Jörg Peter Weigle. Depuis 1994, Michel Plasson est “Generalmusikdirektor” de la Philharmonie de Dresde. Yuri Temirkanov en est le Pre mier Chef invite, et Kurt Masur le Chef d’Honneur. Orchestre ä vocation sympho- nique, la Philharmonie de Dresde donne plus de soixante concerts par an dans la capitale saxonne, et participe ä de tres frequentes toumees ä l’etranger. VENDREDI 5 MAI 1995 A 20 H 30 RICHARD WAGNER Wesendonck Lieder Prelude et mort d’lsolde extraits de “Tristan et Isolde” FRANZ SCHUBERT Symphonie n° 9 en ut Majeur, “La Grande” MICHEL PLASSON ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE DRESDE J^DRESDNER ^ PHILHARMONIE Hildegard BEHRENS, soprano RICHARD WAGNER 1813-1883 Wesendonck Lieder Der Engel (l'Ange) Stene still (Arrete-toi) Im Treibhaus (Dans la serre) Schmerzen (Souffrances) Traume (Reves) Exile d'Allemagne ä la suite de sa participation aux insurrec- tions manquees de 1848, Wa gner s’etait refugie en Suisse. A Zurich, en 1852, ilfait lacon- naissance - et la conquete - d’un riche negociant, Otto Wesendonck et de son epouse, Mathilde. Afin de permettre ä Wagner de travailler au Ring, Wesendonck met ä la disposition du couple une maison situee en face de la sienne. Wagner donne des legons ä Mathilde et leurs rapports evo- luent, de teile sorte que Minna Wagner obtient de son mari qu’ils quittent Zurich (1858). L’annee precedente, Wagner a compose cinq lieder sur des poe- mes de Mathilde Wesendonck. A cette epoque, II avait inter- rompu son travail sur le Ring pour entreprendre Tristan, inspire par sa muse, Mathilde. La musique qu'il echt pour ses poemes annonce le style melodi- que et harmonique de Tristan : sous deux d’entre eux, Wagner a d’ailleurs note “Studie zu Tristan und Isolde”. Chacune des pieces, bien equi- librees, contient une trame psy- chologique et symbolique qui les apparente ä des scenes d’opera. II orchestre lui-meme Traume qui fut donne en premiere audi- tion par un orchestre de chambre sous le balcon de Mathilde, pour son anniversaire, le 23 decembre 1857. Les quatre autres furent or- chestrees ulterieurement (en 1890) par le chef d’orchestre Fe lix Mottl. Quand Wagner les publia, en 1862, II oublia completement Ma thilde, auteur des poemes et ecri- vit avec une certaine desinvolture sur la page de garde du manus- crit: “Fünf Dilettantten Gedichte für Frauenstimme in Musik gesetz von Richard Wagner” (Cinq poe mes de dilettante mis en musique pour voix de femme par Richard Wagner) Duree de l’oeuvre: environ 20 minutes. PRELUDE ET MORT D’ISOLDE En 1856, alors qu’il travaillait au premier acte de Siegfried, Wa gner fut soudain obsede par un theme melodique qui lui evoquait l’histoire de Tristan et Isolde, le gende dont il voulait faire un dra- me musical. II interrompit donc la composi- tion de Siegfried pour ecrire le poeme de Tristan ; le prelude fut echt tres rapidement et il le don- na en concert. La Mort d’lsolde qui conclut l’ouvrage fut achevee en 1859 ; entre le commencement et la fin de deroule une “tragedie de l’in- terieur” qui est l’un des chefs- d’oeuvres les plus admires de toute l’histoire de l’opera. Wagner attendra jusqu’en 1865 pour que son oeuvre soit donnee ä Munich. Duree de l'muvre: environ 11 minutes. FRANZ SCHUBERT 1797-1828 Symphonie n° 9 en ut Majeur, D 944 “La Grande” Andante; Allegretto ma non troppo Andante con moto Scherzo allegro Allegro vivace D Uien que datee par Schubert lui-meme de mars 1828, il appa- räit maintenant que la Symphonie N° 9 fut commencee des 1825- 1826, soit guere plus d’un an apres la Neuvieme de Beethoven. Schubert y travailla donc pen- dant trois annees et c'est seule- ment en fevrier 1828 qu’il en fait mention dans une lettre ä son editeur Schott. Remise ä la societe des Amis de la musique dans le courant de la meme annee, eile fut refusee, jugee trop longue et trop difficile. Apres la mort de Schubert, son frere Ferdinand conserva la parti- tion ; c'est chez lui que Robert Schumann la decouvrit dix ans plus tard. II la prqposa immediatement ä Felix Mendelssohn qui dirigeait le Gewandhaus de Liepzig. La creation eut lieu le 21 mars 1839.