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DU RIO DE S. FRANCISCO. 85 montra, entre autres choses, une litière qu’il avait fait faire à Villa Boa, et qui offrait toutes les petites recherches «le nos voitures de voyage les mieux soignées (4). Quand j’arrivai à Villa Boa, j’y trouvai le missionnaire italien dont j’ai parlé. Il appartenait, comme je l’ai dit, à l’ordre des Capucins, et avait été envoyé par le gouverne ment portugais à Albuquerque, dans la province de Mato- grosso, pour diriger un aldea d’indiens. Villa Boa se trou vait sur sa route ; il y avait séjourné, retenu parles instances du peuple et celles du capitaine général, et avait excité un enthousiasme extraordinaire. On venait se confesser à lui de 15 à 20 lieues à la ronde; les batuques avaient cessé; l’église paroissiale était entièrement pleine lorsqu’il prè- (1) Il paraîtrait que, depuis cette époque, les ouvriers de Goyaz n’ont plus trouvé personne pour les diriger; car voici, selon M. Kidder, com ment s’exprime le ministre de l’empire dans son rapport de l’année 1814 : « 11 est à peine po.sible de découvrir, à Goyaz, quelques personnes qui « possèdent un peu d’habileté dans les arts mécaniques, eu égard, sur- « tout, aux besoins de cette vaste contrée. Huit ouvriers français se diri- « geaient récemment vers Matogrosso : lorsqu’ils passèrent par Goyaz, « le gouvernement provincial décida trois d’entre eux, un charpentier, un « menuisier, un forgeron, à rester dans le pays, et cet événement parut « assez important pour être officiellement relaté dans le message adressé, « par le président, à la plus prochaine assemblée provinciale — Luiz Antonio da Silva e Sousa dit que, en 1832, on comptait, dans la cité de Goyaz, 14 serruriers avec 6 apprentis, 27 charpentiers et quelques élè ves , 15 cordonniers avec 7 apprentis, 8 orfèvres, 4 chaudronniers, 10 po tiers, et il ajoute que ce qui nuit singulièrement aux progrès des ou vriers, c’est que tous veulent travailler pour leur propre compte aussitôt qu’ils savent quelque petite chose (Mem. estât., 12). On remédierait faci lement à ce grave inconvénient en obligeant les apprentis à passer des traités avec leurs maîtres, et en créant, pour faire respecter les engage ments réciproques, un tribunal d’hommes notables, qui, comme nos prud’hommes, régleraient les affaires sans pouvoir exiger aucune rétri bution