Dü RIO DE S. FRANCISCO. 09 et ornés avec assez de goût. A un demi-quart de lieue de Villa Boa, du côté du nord, s’élève, sur le sommet d’une colline, une petite chapelle dédiée à sainte Barbe [Santa Barbara); de là on découvre la ville, les campagnes envi ronnantes, et plus loin la Serra Dourada : un chemin large et bien battu conduit à cet endroit et forme, pour les habi tants, une sorte de promenade. Les rues de la cité de Goyaz, larges et en général assez droites, sont presque toutes pavées; mais elles le sont mal. On compte dans cette ville environ 900 maisons (4) bâties en terre et en bois, assez élevées pour le pays, mais petites, toutes blanchies sur le devant et couvertes en tuiles; plu sieurs d’entre elles ont un étage, outre le rez-de-chaussée, et quelques-unes des fenêtres garnies de carreaux faits avec du talc ; la plupart sont bien entretenues, et je trouvai celles des principaux habitants passablement meublées et d’une propreté extrême. Il n’en est pas de Villa Boa comme de la capitale de la province des Mines, où l’on voit des rues entières presque abandonnées (2); on a cessé ici, beaucoup plus promptement qu’à Villa Rica, de s’occuper de la re cherche de l’or, et le nombre des maisons s’est trouvé en rapport avec celui des employés civils et militaires, des marchands et des ouvriers que ces employés nécessitent. Il existe à Villa Boa deux places assez considérables qui (1) Pohl en indique 700, Luiz d’Alincourl quelques-unes de plus, Pi- zarro 690 ou un peu plus de 720. Selon le général Raiinundo José da Cunha Mattos, il y en avait 740 en 1823. Le même auteur ajoute que la population de la cité de Goyaz s’élevait, à la même époque, à 4,000 âmes ; mais je ne puis m’empêcher de considérer ce chiffre comme étant infé rieur à la vérité. (2) Voyez mon Voyage dans les provinces de Kio de Janeiro et de Minas Geraes, I, 138.