VOYAGE AUX SOURCES donnent des graines dès la première année, et il suffit que l’on sarcle une fois tous les ans la terre où ils végètent. Pendant cinq années, on n’enlève à ces arbrisseaux au cune de leurs branches; mais, au bout de ce temps, on a soin de les couper un peu au-dessous du pied, et l’on re tranche une partie des rejets. Après cinq ans, on coupe les secondes tiges, et, traités toujours de la même manière, les cotonniers peuvent donner une longue suite de récoltes (1). Un alqueire planté en cotonniers rend 100 arrobes de coton avec les semences, et l’arrobe, dépouillée de ses grai nes, produit 8 livres net. Il est très-vraisemblable que les environs de Meiaponte pourraient aussi fournir un vin excellent, car, pendant mon séjour dans ce village, je mangeai des raisins déli cieux que le curé m’avait envoyés en présent; ils apparte naient à la variété que les Portugais appellent uva ferrai. J’ai à peine besoin de dire qu’ici comme à Minas, et pro bablement dans tout le Brésil, c’est en berceau que l’on fait venir la vigne. Quoique chacun puisse trouver dans les environs de Meia ponte plus de terre qu'il n’en saurait cultiver, qu’il y ait partout des ruisseaux aurifères où il est facile de recueillir un peu d’or, que les bras soient rares et que, par conséquent, tout homme valide puisse espérer trouver du travail, au moins pour sa nourriture, on ne saurait faire un pas dans (1) Je dois les renseignements que je donne ici sur la culture du co tonnier dans les environs de Meiaponte à un des meilleurs agriculteurs du Brésil, M. Jo iquim Alves de Oliveira. Dans mes deux relations déjà publiées, on trouvera des détails fort étendus sur la culture de ce pré cieux arbrisseau à Minas Novas et dans plusieurs autres endroits. (Voyez la table du Voyage dans les provinces de Itio de Janeiro, etc., et celle du Voyage dans le district des Diamants, etc.)