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DU RIO DE S. FRANCISCO. •il caravanes, ses habitants, sûrs de vendre avantageusement les produits du sol., renoncèrent bientôt à leurs lavages dont on ne voit aujourd’hui que de faibles traces, et ils fu rent, à ce qu’il paraît, les premiers de toute la capitainerie qui eurent la gloire de s’occuper de la culture des terres. Les bois, communs dans les environs du village, favorisèrent le travail des agriculteurs ; ces taillis, dont j’ai parlé un peu plus haut, étaient jadis de grands bois que l’on mit en cul ture, et des capoieras, actuellement abandonnés, ont rem placé les haricots et le maïs des anciens colons. Encore aujourd’hui, la plupart des habitants de Meia- ponte sont des agriculteurs, et, comme ils ne viennent au village que le dimanche, les maisons restent désertes pen dant le reste de la semaine. Les terres de la paroisse de Meiaponte sont propres à tous les genres de culture, même à celle du froment; mais c’est principalement à l’élève des pourceaux et à la culture du tabac que se livrent les colons de ce pays, et ils envoient leur tabac en corde et leur lard, non-seulement à Villa Boa, mais encore dans plu sieurs villages du nord de la province. Comme j’ai déjà eu occasion de le dire, le coton de ce pays est d’une très-belle qualité. Un homme seul peut cul tiver, en cotonniers, l’étendue de terre que l’on ensemen cerait avec 1 alqueire de maïs. Dans ce pays, les cotonniers dans le Rio de Meiaponte et représente la moitié d’une arche (/lin., I, 153). Suivant Luiz d’Alincourt, Bartholoineu Jlueno, ne pouvant passer à gué un torrent profond, lit jeter un pont sur une pierre plate et fort grande, qui s’avançait jusqu’au milieu des eauv, et de là le nom de Meiaponte qu’on donna au torrent, et ensuite au village que l’on con struisit tout auprès i.llem., 82). Je ne puis dire laquelle de ces trois ver sions est la véritable, ni même s’il y en a une d'entre elles qui mérite toute confiance.