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38 VOYAGE AUX SOURCES étendue que celle de Santa Luzia, elle est pourtant beau coup plus peuplée, puisqu’on y compte 7,000 commu niants; elle comprend (1819) deux succursales (capellas), celle de Corumbâ, dont j’ai déjà parlé, et celle du Corrego de Jaraguâ, que je ferai bientôt connaître. On a bâti le village de Meiaponte dans une espèce de petite plaine entourée de montagnes et couverte de bois peu élevés; il s’étend , par une pente très-douce, sur la rive gauche du Rio das Aimas, et fait face à la continuation des Montes Pyreneos. Il a à peu près la forme d’un carré. On y compte trois cents et quelques maisons qui sont très-pro pres, soigneusement blanchies, couvertes en tuiles et assez hautes pour le pays ; chacune, comme cela a lieu dans tous les villages de l’intérieur, possède un jardin ou plutôt une sorte de cour [quintal], où l’on voit des bananiers, des oran gers, des caféiers plantés sans aucun ordre. Les rues sont larges, parfaitement droites et pavées sur les côtés. Cinq églises (1), parmi lesquelles on en compte trois principales, contribuent à l’ornement du village. L’église paroissiale, dédiée à Notre-Dame-du-Rosaire, est assez grande et s’élève sur une place carrée; ses murs, construits en pisé, ont 12 palmes (9 pieds) d’épaisseur (2) et portent sur des fondements en pierre; à l’intérieur, elle est passablement ornée, mais elle n’a pas de plafond. De la place où est située l’église paroissiale, on découvre (1) En 1823, da Cunha Mattos en comptait également cinq (Itin., I, 151). Suivant Luiï Antonio da Silva e Sousa, il y en aurait eu une de plus en 1832 (JUem. est., 27). (2) Da Silva e Sousa les indique (.Hem. estai., 27) comme étaut épais seulement de 7 palmes. Je ne saurais dire avec assurance lequel des deux chiffres est le plus exact.