DU RIO DE S. FRANCISCO. 25 Sur plusieurs mornes assez élevés, feus le plaisir d’ad mirer une vue fort étendue, principalement sur celui qui porte le nom de Morro da Pedra llranca, parce qu’il est couvert de fragments de pierres blanches. Après avoir descendu ce morne, je passai bientôt un ruis seau qui porte le nom de Hibeirâo da Antinha (torrent du petit tapir) (1), sur le bord duquel je vis quelques misé rables chaumières qui tombaient en ruine. A environ 1 lieue de cet endroit, je fis halte près d’un autre ruisseau appelé Ribeirâo dos Macacos ( torrent des singes), qui prend sa source à 5 lieues de là, plus ou moins, et est un des affluents du Rio Corumbâ. Ici, comme au Ri beirâo du petit tapir, il yavait quelques chaumières en ruine que l’on décorait du nom de Fazenda dos Macacos, et dont aujourd’hui il n’existe probablement plus de vestige. José Marianne offrit ses marchandises au maître de la maison ; mais on lui répondit qu’on n’avait pas d’argent : la plupart des habitants de la paroisse de Santa Luzia auraient pu, avec vérité, faire la même réponse. Le propriétaire de Macacos fut, du moins, plus discret que celui d’une autre maison où je fis halte dans ce voyage. Ce dernier m’avait offert ses poules, du papier, son déjeu ner; il voulut absolument m’accompagner une partie du chemin : il me faisait toute sorte d’offres, il devait m’en voyer des plantes, des peaux de serpent, je ne sais quoi encore. Tant de politesses m.’avaient d’abord étonné; mais elles cessèrent de me surprendre, quand je sus que cet homme avait eu l’adresse de se faire vendre quelques mar chandises à crédit par José Marianne. Ayant aussi peu (1) Da Cunha Mattos écrit (IHn., 1, 18!>) Ribeirào (las Anlinhas.