hommes de race caucasique , l’emportent sur les Indiens par les qualités extérieures : souvent les femmes sont charmantes , les hommes sont bien faits , et l’histoire du Brésil atteste assez la force de ces derniers, leur intrépi dité , leur audace et la supériorité qu’ils eurent toujours sur leurs ancêtres maternels. Descendants de nègres et d’Indiennes, les Curibocas, comme on vient de le voir, s’é lèvent au-dessus des deux races dont ils sont issus, par leur consistance, leur bon sens et leur aptitude à une civilisation plus grande que celle dont leurs parents sont susceptibles. Si l’on pouvait étudier d’une manière comparative les mulâtres nés des négresses si intelligentes et si belles de la Côte d’or, et ceux qui descendent des femmes stupides du Congo ou de Bcnguela, il est vraisemblable qu’on trou verait quelques différences; mais on ne saurait les décou vrir au premier coup d’œil. 11 n’en est pas de même des Curibocas : non-seulement j’observai parmi eux des diffé rences individuelles très-remarquables, mais les cheveux, toujours crépus chez les mulâtres, sont quelquefois lisses chez des Curibocas, aussi noirs que leurs frères. M. A. d’Or- bigny a aussi observé (1) que le mélange des deux races ne produit pas toujours des changements également sensibles. Les cheveux des enfants des nègres et des femmes guara nis sont, suivant le même auteur, tantôt crépus , tantôt presque plats, et tandis que, chez les mêmes métis, le nez toutes les histoires du Brésil.— Je n’ai pas besoin d’ajouter que les des cendants des nègres et des Indiennes ne s’appellent point cabres, comme l’a cru un voyageur français (Soz., Souv., 224). Les cabras, et non ca bres , sont les enfants des négresses et des mulâtres ou des mulâtresses et des nègres. (t) L'homme américain, I, 143.