siliens pouvaient s’y établir à titre A’agregados, avec le consentement des véritables propriétaires ratifié par les supérieurs, et non-seulement il ne leur était pas permis de vendre le fonds , mais encore , lorsqu’ils venaient à se re tirer, ils étaient obligés d’abandonner leurs constructions {bem/'eitoria) comme un dédommagement pour le tort que, dans le système d’agriculture brésilien, ils avaient fait aux terres par la culture. Jusqu’en 1819, le nombre des agre- gados portugais était resté très-petit, parce qu’on trouvait dans le voisinage de \'aldea des terres aussi bonnes que celles qui en dépendaient et à des conditions beaucoup plus avantageuses. Tous les Indiens métis du Rio das Pedras étaient agri culteurs. Chacun d’eux faisait sa plantation séparément; mais le capitaine était tenu de châtier les paresseux, et, de temps en temps, le directeur, commandant du Rio das Velhas, envoyait un militaire pour visiter les plantations. Comme Valdea était situé sur le bord de la route, les habi tants trouvaient un débit assez facile delcursdenrées, et, ce qui prouve qu’ils cultivaient et qu’ils vendaient, c’est que, en général, ils étaient bien vêtus. 11 n’y avait point parmi eux de gens de métier; on ne voyait non plus dans i'aldea ni venda ni boutique. Les ha bitants achetaient des conducteurs de caravanes (tropeiros) les objets dont ils avaient besoin , ou bien ils faisaient des échanges avec les propriétaires du voisinage en fournissant du fil de coton filé par leurs femmes et des peaux de cerfs. Les Indiens du Rio das Pedras dépendaient de la paroisse de Santa Anna, où, comme je le dirai bientôt, était aussi un aldea. On a vu que , dans l’origine, on avait donné à