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Campos, avec une troupe d’indiens de plusieurs nations dif férentes, principalement des Bororôs et des Parexis (1). Les Coyapés furent vaincus et traités avec une affreuse barba rie (2); la route devint parfaitement libre, et, pour la ga rantir plus sûrement de nouvelles attaques, on donna à Antonio Pires, pour lui et pour sa troupe, le territoire qui s’étend du Rio Paranahyba au Rio Grande, avec la largeur de 1 lieue 1/2 portugaise de chaque côté de la route. Ce fut le local où est aujourd’hui l’Aldea do Rio das Pedras que Pires choisit pour s’y fixer. Le village fut construit, vers 1741, aux dépens du trésor royal (fazenda real), et Pires y eut une maison. Avant cette époque, les Jésuites avaient déjà formé un aldea, composé d’indiens de la côte, à l’en droit appelé S. Anna ; ils voulurent s’immiscer dans le gou vernement de l’aldea d’Antonio Pires; celui-ci s’opposa à leurs entreprises, mais, pour les satisfaire, il leur sou mit quelques Indiens du nord de Goyaz, qui furent réunis à l’aldea de S. Anna. Cependant, après avoir jeté les fon dements de sa petite colonie, Pires retourna à Cuyabâ et en ramena avec lui les femmes et les enfants de scs Indiens. Il parait qu’il possédait beaucoup de nègres, et dans ce temps-là les Brésiliens n’étaient point en usage de marier leurs esclaves. Ceux d’Antonio Pires durent naturellement (1) On a aussi écrit Paresis, Parisis, Parecis et Paricys; je con forme mon orthographe à la prononciation usitée dans le pays (en fran çais, Parechis). Il paraît que les Parexis formaient une des plus belles nations du pays de Cuyabà, mais qu’aujourd’hui ils sont à peu près détruits, si même ils ne le sont entièrement. Les Bororôs, divisés en plusieurs tribus, étaient plus puissants que les autres Indiens et en même temps plus faciles à civiliser ( Caz., Cor., 1, 302; — Piz., Hfern., IX, 104). (2) Pont, Reite, 1, 349.