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pendant quelques instants, traversant les bois qui la bor dent. En général, tout le pays qui s’étend dans l’espace de 2 legoas, du Paranahyba à l’Aldea do Rio das Pedras, est boisé en même temps que montueux. Depuis Santa Cruz, nous étions martyrs des insectes. Quand nous eûmes passé la rivière, les abeilles ne nous tourmentèrent plus; mais, ce qui était bien pis, nous fûmes dévorés par des moustiques et des nuées de borra- chudos. Si nous étions un instant sans agiter quelque chose devant notre visage, il était aussitôt couvert de ces derniers insectes. Leur piqûre cause des enflures et des démangeaisons cuisantes; mais ces mouches n’ont heureu sement pas les mêmes habitudes que les moustiques, qui piquent au moment où elles se mettent sur la peau ; elles, au contraire, s’y promènent longtemps avant de piquer, et on a le plus souvent le temps de les chasser. L’Aldea do Rio das Pedras, où je fis halte, après avoir fait 2 legoas, à partir du Paranahyba, a été bâti dans un pays boisé, sur le penchant d’une colline, qui s’étend, par une pente douce, jusqu’à un petit ruisseau dont le nom est le même que celui de l’aldea {Rio das Pedras, le ruis seau des pierres). Ce dernier se compose d’une trentaine de maisons dispersées çà et là. La plupart d’entre elles, cou vertes en chaume, ne diffèrent point de celles des Portu gais-Brésiliens, et si quelques-unes ont été construites et couvertes avec des feuilles de palmier, comme les cabanes des Coyapôs (1), elles sont beaucoup plus grandes et plus élevées que ces dernières. Vista et 5 du Paranahyba à Estiva (A/em. Viag., 113) ; enfin queJoaquim da Costa Gaviào (in Mattos, Itinerario') en compte (id’Estiva à Furnas. (1) Voyez le chapitre intitulé, Les Indiens Coyapôs.