DD RIO DE S. FRANCISCO. 17 peuple don telle ne semble s’être souvenue, jusqu’ici (1819), que pour le pressurer! Quand je voulus partir de Santa Luzia, pour me rendre au village de Meiaponte, et de là à Villa Boa, le bon curé me dit qu’il pouvait y avoir environ 6 legoas et demie du chef-lieu de sa paroisse à la halte la plus voisine, et, comme cette marche eût été extrêmement longue pour un seul jour, il me décida à me rapprocher de 1 lieue et demie, en allant coucher à sa maison de campagne (1). Depuis la ville de S. Joâo del Rei, je n’avais vu que des fazendas presque toutes mal tenues ou des sitios plus mi sérables encore; la chacara (2) de 5. Joâo Evangelista était véritablement une maison de campagne. Située sur une pente douce, au milieu d’un campo, elle se composait d’un bâtiment commode et d’un vaste jardin arrosé par un ruis seau. Ce jardin contenait principalement une plantation de cotonniers, une autre de bananiers, un petit champ de can nes à sucre et des caféiers qui, contre l’usage du pays, étaient alignés avec une parfaite régularité. J’y vis aussi des (1) Itinéraire approximatif du village de Sauta Luzia à celui de Meia ponte : De S. Luzia à S. Joào Evangelista, maison de campagne. 1 1/2 legoa. — Ponte Alta, habitation 5 — S. Antonio dos Montes Claros, village. . . 3 1/2 — Fazenda dos Macacos, habitation 3 — Lage, en plein air, sur le bord d’un ruis seau 4 — Corumbà, village. 3 — Meiaponte, village 3 23 legoas. (2) Le mot chacara indiquait, chez les Indiens, leurs mesquines plantations , et, par une singulière extension , les Portugais-Brésiliens l’ont transporté aux maisons de campagne les plus élégantes. IL 2