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ruinés étaient alors, pour la plupart, uniquement habités par des chauves-souris. Le lendemain, en voulant regagner la route, je m’égarai, . et fis 2 legoas de plus qu’il ne fallait. Pendant cette fati gante journée de 6 legoas, je ne remarquai aucun change ment dans l’aspect du pays ni dans sa végétation. Après avoir fait 2 legoas, j’arrivai au Sitio do Brejo (la maison nette du marais), qui se composait de deux ou trois misé rables chaumières dont les murs, construits, suivant la coutume, avec des bâtons croisés, n’avaient pas même été enduits de terre. A quelque distance de là, je trouvai un autre silio qui n’était pas beaucoup plus magnifique que le premier, et enfin j’arrivai au Rio Corumbâ, sur le bord duquel on voyait une sucrerie qui ne me parut pas en meilleur état que les deux silios. Le Corumbâ que j’avais déjà vu au village du même nom (4) prend sa source près des Montes Pyreneos, dans un lieu qui, m’a-t-on dit, porte le nom de Curral; et, après avoir reçu les eaux d’un grand nombre de rivières et ' de ruisseaux, il se jette, comme on l’a vu, dans le Parana- hyba. A l’endroit où on le traverse , il pouvait avoir, lors de mon voyage , environ la même largeur que le Loiret, quelques centaines de pas au-dessus du pont d’Olivet, et il doit être beaucoup plus large au temps des pluies. Au-des sus et au-dessous de ce même endroit, son lit est embar rassé par de grosses pierres qui, pendant la sécheresse, pa raissent au-dessus des eaux , mais que celles-ci doivent recouvrir dans une autre saison. Sur ses deux bords s’élè- (1) Voyez le chapitre intitule, .S. Antonio dos Montes Claros. — Le village de Corumbâ, etc.