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DU RIO DE S. FRANCISCO. 227 une petite chapelle demi-ruinée consacrée à Notre-Dame du Rosaire. La justice (julgado) et la paroisse, dont Santa Cruz est le chef-lieu, s’étendent, dans une longueur d’environ 40 legoas, du nord au midi, depuis le Rio Jurubatuba jusqu’au Paranahyba, frontière de la province; il n’y a point encore de limites fixes du côté de l’ouest, ouest un immense pays encore inhabité et inconnu (1). On ne compte (1819), dans toute la paroisse de Santa Cruz, que 5,000 âmes, en y comprenant les esclaves, et l’église pa roissiale n’a d’autre succursale que celle de Bom Fim (2). (1) L’abbé Luiz Antonio da Silva c Sousa, d’accord avec moi sur reten due de la justice de Santa Cruz du septentrion au midi, ajoute (.Hem. estât., 29-35) qu’elle a 60 legoas et même davantage dans sa plus grande longueur. Suivant le même écrivain, il y avait, en 1832, sur ce terri toire, à peu près aussi grand que le Portugal, sans les Algarves, 816 plan tations (repas), dont 19 sucreries, 387 métiers à faire divers tissus de laine et de coton, 15 potiers, 22 tuiliers , 22 tailleurs, 24 cordonniers, 22 charpentiers, 2 menuisiers, 10 selliers, 2 maçons, 16 serruriers, 8 or fèvres, 12 boutiques et 31 cabarets. On sera sans doute étonné de trou ver dans cette liste quatre fois plus d’orfévres que de maçons : les fem mes des cultivateurs portent toutes quelques bijoux d’or, et l'on fait ai sément soi-même ou à l’aide de ses esclaves les murs en terre de sa maison et les chétifs meubles quelle renferme. Depuis 1832, le terri toire de Santa Cruz n’a plus la même étendue, puisqu’on en a séparé, comme on l’a vu, celui de la nouvelle ville de Bom Fim ; par consé quent, il y aurait beaucoup à retrancher de l’état statistique fourni par Luiz Antonio da Silva e Sousa, et il ne faut pas croire qu’il y ait eu compensation dans un état plus prospère : les choses n’ont malheureu sement pas beaucoup changé ; en 1844, le college électoral de Santa Cruz ne comptait encore que 14 membres (Mile, et Loi*, de Mour., Dicc. Braz., II, 487). (2) Postérieurement à mon voyage, on a ajouté à cette succursale celle de Madré de Deos (Mère de Dieu), dans le village de Catalào (Luiz da Silva e Sousa, Mem. est., 29), dont je dirai quelques mots plus tard. En 1832 , on a , comme je l’ai dit, détaché de la paroisse de Santa Cruz