ont quelquefois de la peine à en réunir pour 1 vintem (25 7/16 cent.). Aujourd’hui, à l’exception d’un petit nombre d’ouvriers et de marchands, tous les habitants de Santa Luzia cultivent la terre et ne viennent au village que les dimanches et les jours de fête ; aussi, pendant la semaine, ne voit-on personne dans les maisons ni dans les rues. La découverte des mines d’or a eu l’inconvénient de jeter, loin des côtes et de la capitale, une population con sidérable qui, maintenant que les mines sont épuisées ou ne pourraient plus être exploitées sans des avances consi dérables, tombe dans la plus grande indigence (4). Comme Santa Luzia est situé dans un pays élevé, ses alentours sont favorables non-seulement aux divers genres de culture usités chez les Brésiliens de l’intérieur, mais en core à celle des plantes d’origine caucasique, telles que le froment (2) et surtout les cognassiers. Mais il serait inutile que les colons plantassent du maïs, des haricots, du riz plus qu’il ne faut pour nourrir leur famille ; car, excepté pendant les années de disette, comme celle où je voyageais dans le pays, ces denrées ne peuvent trouver aucun ache teur. Les principaux articles qu’exportent les habitants de Santa Luzia sont des peaux de bêtes sauvages, quelques (1) « Santa Luzia va en déclinant, dit Mattos (/tin., I, 166), depuis que « les caravanes ont cessé de passer par les registros dos Arrependidos « et de S. Marcos » ( pour prendre le chemin appelé Picada do Correio de Goyaz). Ce village était tombé dans la plus triste décadence bien long temps avant qu’on eût songé à faire le nouveau chemin ; mais ses misères doivent avoir augmenté encore, s’il est possible, à présent que les cara vanes ne le traversent plus. (2) M. Pohl dit que l’on ne cultive pas le froment à S. Luzia ; il aura probablement mangé, à Villa Boa, du pain fait avec du blé recueilli sur le territoire de cette paroisse.