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216 VOYAGE AUX SOURCES bority y croît au milieu d’une herbe épaisse ; cependant, ni Là ni ailleurs, je ne trouvai aucune plante en fleur. Nous reconnûmes sur ce plateau les traces de plusieurs cerfs et d’autres animaux, et mon guide me dit que les bêtes sau vages, chassées seulement par son frère, y étaient fort com munes (1). A mon arrivée aux Caldas Novas, je trouvai tous mes effets installés dans la chambre qu’occupait le gouverneur de Goyaz quand il prenait les eaux. Mon hôte, toujours complaisant et attentif, avait fait ce petit déménagement pendant mon absence. Ce fut Martinho Coelho qui, en 1777, découvrit les bains d’eaux thermales dits Caldas Novas (2); mais, pen dant une longue suite d’années , ils restèrent tellement inconnus , que Gazai, qui écrivait en 1817, et Pizarro en 1822, ne font mention que des Caldas Velhas , et ce fut seulement après les voyages qu’y lit le capitaine général Fernando Delgado, que quelques personnes commencèrent à les fréquenter. (1) Cazal attribue, comme moi, à la Serra das Caldas une forme car rée ; mais il semble croire que ses côtés sont égaux, et il ajoute qu’ils ont 4 legoas (Corog. Braz., I, 351). Luiz Antonio da Silva e Sousa ne dit rien de la longueur du plateau ; mais il lui donne, ainsi que mon guide, 1 legoa en largeur. (2) Faivre, Anal-, 1. — Après avoir rapporté ces faits, M. Faivre ajoute que Martinho Coelho fut, pendant son séjour à Caldas Novas, inquiété par les incursions des Coyapis et des Chavantes; mais je ne puis m'empèchcr de considérer les traditions d'après lesquelles il parle de ces attaques comme n’étant pas parfaitement exactes en ce qui con cerne les derniers de ces Indiens. En effet, comme on l’a vu au cha pitre xxu, p. 122, les Chavantes habitent le nord de la province, et c’est sur les terres du village de Pilar qu’ils exerçaient leurs ravages ( Caz., Corog., I ; — Piz., Mem., IX , 197, 239).