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Quente commence , comme je l’ai dit, au Poço da Gamel- leira; mais ce n’est point là sa véritable source. Cette der nière se trouve dans la montagne , à un demi-quart de lieue des bains, et, comme ses eaux sont entièrement froides, celles delà rivière, mitigées par elles, deviennent un peu moins chaudes à l’époque des pluies. Après un cours d’environ 2 legoas, le Ribeirâo d’Agoa Quente se jette dans le Pyracanjuba (nom d’un poisson), qui se réunit au Corumbà (1). Jusqu’à son confluent, il conserve , dans toutes les saisons, une chaleur sensible (2), et cependant il est souvent remonté , m’assura mon guide, par de très- grands poissons. Comme ma visite aux Caldas Velhas m’avait pris beau coup de temps, je ne pus retourner le jour même aux Caldas Novas. Mon guide craignait que, dans l’endroit ex trêmement sauvage où se trouvent les eaux thermales et si près de la montagne, nous n’eussions, pendant la nuit, la visite de quelque jaguar, et il voulait que nous retournas sions sur nos pas pour aller coucher au milieu du campo le plus voisin. Mais alors je me portais bien, j’étais plein d’ardeur, je ne croyais pas au danger; j’insistai pour passer la nuit dans une des deux cabanes voisines des bains; nous attachâmes nos mulets près de nous , au milieu du eapim gordura, et il ne nous arriva rien de fâcheux. Pen dant la nuit, la chaleur fut extrême, et, au lever du soleil, le thermomètre indiquait 15°. En retournant aux Caldas Novas , nous suivîmes le che- (1) Et non Curombà. (2) On voit que Pizarro se trompe quand il dit (Mem., IX, 224) que le Ribeirâo d’Agoa Quente ne conserve sa chaleur que dans une petite par tie de son cours.