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DU RIO DE S. FRANCISCO. 213 Mon guide m’assura que, outre ces trois sources, il y eu avait plus de cent autres, tant sur le bord de la rivière que dans son lit, depuis son origine jusqu’à l’endroit où le chemin la traverse. J’aurais été bien aise de les compter moi-môme; mais cela ne me fut pas possible, parce que , au delà du Poço do General , les bois , d’une épaisseur extrême, ne permettent plus d’avancer ; au reste, la largeur de la rivière, à l’endroit peu éloigné de la source où je l’avais passée, et la chaleur de ses eaux, me semblent prouver que mon guide ne s’écartait point de la vérité. U y a très-longtemps que les eaux thermales appelées Caldas Velhas ont été découvertes. Le fameux Anhanguera (Bartholomeu Bueno) passa, dit-on, le Ribeirâo d’Agoa Quente, lorsqu’il pénétra dans le pays de Goyaz, et le che min , aujourd’hui abandonné , qu’on ouvrit sur ses traces, traversait cette rivière un peu au-dessous de l’endroit où on la passe actuellement (1819) pour se rendre aux bains. Il y a douze ou quinze ans (1819), il y avait encore, dans le voisinage des Caldas Velhas, un sitio dont j’ai vu le pro priétaire , mais aujourd’hui il n’en existe plus aucun ves tige , et la découverte des eaux plus chaudes et moins éloi gnées dites Caldas Novas a fait entièrement abandonner les anciennes sources. Comme aux Caldas Novas, on leur at tribue , dans le pays , la propriété de guérir les maladies cutanées , surtout les douleurs rhumatismales et celles qui proviennent des affections vénériennes, et l’on assure que Tristâo da Cunha Menezes, qui gouverna Goyaz de 1785 à 1800, y recouvra une vigueur nouvelle (1). Dans les temps de sécheresse, le Ribeirâo d’Agoa