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foncements profonds et des saillies à pic; l’autre , au con traire , s’étend par une pente assez douce et ne présente aucune anfractuosité; on y voit seulement des ravins par lesquels s’écoulent les eaux et qui le sillonnent en serpen tant. Dans cette excursion, nous traversâmes presque toujours des campos desséchés, comme tous l’étaient alors, mais où cependant je reconnus quelques plantes des lieux éle vés, particulièrement la Myrtée n° 881 4 ". Enfin, après avoir fait environ 5 legoas, nous entrâmes dans un bois, et bientôt nous arrivâmes sur le bord d’une rivière assez large, mais peu profonde, qui roule avec ra pidité, sur un lit très-pierreux, des eaux dout la limpidité surpasse tout ce qu’on pourrait imaginer. Je descendis de cheval, pour me désaltérer, et fus très-surpris de trouver les eaux de la rivière fort chaudes. « C’est ici, me dit mon guide, le Ribeirâo d’Agoa Quente (torrent d’eau chaude) ; il est fourni par les sources des Caldas Velhas , dont nous sommes actuellement tout près, et, dans aucune saison, il n’augmente ni ne diminue d’une manière sensible. » Je m’empressai de le mesurer , et lui trouvai 54 pas de large sur 2 palmes et demie de profondeur (environ 44 centi mètres); ses eaux, dans lesquelles je plongeai le thermo mètre de Réaumur, le firent monter à 28° ( 20 du mois d’août). Après avoir passé la rivière, nous continuâmes à mar cher dans le bois , et nous arrivâmes , au bout de quelques minutes , à l’endroit où sont les bains. Là nous retrou vâmes la rivière, qui n’avait plus que 2 ou 5 pas de largeur. D’un côté, les bois s’étendent jusque sur ses bords; l’autre rive présente un espace étroit, couvert de capim gordura,