DU RIO DE S. FRANCISCO. 209 mes gens aperçurent quelques cerfs et les traces d’un jaguar. Je dus aux voyages que Fernando Delgado avait faits aux Caldas de ne point coucher en plein air. En l’honneur du capitaine général, on avait élevé un rancho couvert de feuilles de palmier, sur le bord d’un ruisseau; ce fut là que je fis halte. Cet endroit porte le nom de Sapesal, qui signifie lieu où croît le sapé, graminée qu’on emploie pour remplacer le chaume (Saccharum Sapé, Aug. de St.-llil.) Au delà de Sapesal , nous apercevions devant nous, à l’horizon , la Serra das Caldas (montagne des eaux ther males), dont le sommet, qui semble tronqué, est parfaite ment égal dans toute sa longueur. Nous nous trompâmes de chemin ; mais nous fûmes bien servis par le hasard, car il nous-conduisit au ruisseau sur le bord duquel se trou vent les eaux minérales dites Caldas Notas (les nouveaux bains). J’avais une lettre de recommandation du capitaine géné ral pour le propriétaire d’une petite fazenda (Fazenda das Caldas) située à quelques pas des eaux thermales. Cet homme n’était pas chez lui quand j’arrivai : sa femme me plaça dans une pièce qui faisait partie d’un bâtiment où logeait le général quand il venait prendre les eaux; cette pièce était fort petite , et, lorsque le maître de la maison rentra , il me fit beaucoup d’excuses de ce qu’on ne m'a vait pas mieux héber’gé (1). Nous convînmes que j’irais le lendemain au lieu appelé Caldas Velhas ( les vieux bains ), (1) J’ai eu le tort de ne pas m’informer sur les lieux du nom de cet excellent homme ; mais, comme il était encore jeune à l’époque de mon voyage et que M. le docteur Faivre dit (Analyse des eaux thermales de Caldas Notas, p. 11 que M. le lieutenant Coclho, propriétaire, en 1S12, 11. 11