D’ailleurs le village de Bom Fim est peu considérable. Il se compose de quelques rues assez courtes et d’une place triangulaire à une des extrémités de laquelle est l’é glise dédiée à Notre Seigneur Jésus du bon dessein (Nosso Senhor Bom Jésus de Bom Fim) (1). Cette église est fort petite (2), mais, à l’époque de mon voyage, on en construi sait une seconde. Les maisons qui bordent les rues sont éga lement petites, mais assez bien entretenues ; elles sont écar tées les unes des autres, et toutes ont un quintal (espèce de cour) planté principalement de Bananiers et de Papayers. Une étendue de terrain très-considérable, creusé à la profondeur d’environ 2 mètres et demi à 3 mètres, sillonné, bouleversé de toutes les manières, annonce assez, lorsqu’on arrive à Bom Fim, quelles furent les occupations'des pre miers qui s’établirent dans ce pays. On a jadis tiré beau coup d’or des minières qu’on voit de tous les côtés; mais aujourd’hui elles sont à peu près abandonnées : la plupart des habitants de Bom Fim sont devenus des cultivateurs. Quelques-uns, cependant, envoient leurs esclaves cher cher de l’or; mais ce travail se fait isolément et sans mé thode, comme à la cité de Goyaz. Chaque nègre mineur pour montrer que c’est bien réellement, comme je l’ai dit, dans le voisi nage de la ville actuelle de Meiaponte que coule le ruisseau dont il s’agit, et non près de la nouvelle ville de Bom Fim. (1) Ptz., Mem., IX, 216. (2) « Comme l’église de Bom Fim se trouvait entièrement ruinée et .< que les revenus municipaux étaient insuffisants pour couvrir les dé fi penses nécessaires à sa reconstruction, un décret de l’assemblée pro- « vinciale de 1839 ordonna que les réparations fussent faites aux frais « de la province (Mii.i,. et Lop. de Moud., Dire, liras., I, 151). » Ce fait ne prouve point que le titre de ville ait beaucoup ajouté à la pros- i périté de Bom Fini.