191 VOYAGE AUX SOURCES canjuba, une végétation semblable se retrouve dans un sol mêlé de sable et de petites pierres, les terres, d’un rouge foncé, que l’on commence à voir à 1 lieue du village de Bom Fim, donnent naissance à des arbres qui, quoique ap partenant encore aux espèces communes, sont très-rap- prochés les uns des autres, ce qui fait prendre aux campos un aspect qu’ils n’ont pas ordinairement. Quelque temps avant d’arriver à Bom Fim, où je fis halte, on descend par une pente douce et l’on arrive à la petite rivière appelée Rio Vermelho (rivière rouge), qui coule au- dessous du village. Bom Fim, dont la fondation remonte à l’année 1774 (1), est une succursale de la paroisse de Santa Cruz et dépend de la justice (julgado} du même lieu (2). Sous le rapport de la position, ce village est du petit nombre de ceux qui ont été bien servis par la présence de l’or. Il a été bâti à l’extré mité d’une plaine qui se termine au Rio Vermelho, et qui est un peu moins élevée que le pays que l’on a parcouru en ve nant de Meiaponte; une lisièrede bois se prolongeant sur les bords du Rio Vermelho en dessine les sinuosités; les campa gnes environnantes n’offrent que des ondulations, elles sont riantes et agréablement coupées de bois et de pâturages (5). (t) Piz., Mem., IX, 216. (2) « Un décret de l’assemblée générale du 29 avril 1833 a érigé en « paroissiale l’église de Bom Fim et a détaché le territoire qui en dé- « pend de celui de la ville de Santa Cruz Par une loi provinciale de « 1836, Bom Fim a été honoré du titre de ville Le district qui en « dépend est borné par les ruisseaux de Passa-quatro, Peixe, Pyracan- « juba et les rivières d’Antas et Corumbà (Milliet et Lopes de Moura, « Diccionario do Brazil, I, 151). » (3) D’Eschwege place (Plulo Bras., 55) auprès de Bom Fim la petite rivière de Meiaponte et le lieu où fut construit, par Bueno, le pont qui donna son nom à cette rivière ; mais la carte du même écrivain suffit