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DU RIO DE S. FRANCISCO. 185 parer le coton de ses graines, ainsi qu’une filature où il comptait employer les femmes et les enfants sans ouvrage. Dépouillé de ses semences, le coton du pays, dont la qua lité est fort belle, s’achetait alors, sur les lieux, 5,000 reis (18 fr. 75 c.) l’arrobe (1); le transport deMeiaponte à Bahia était de 1,800 reis (11 fr. 25 c.) par arrobe,ou de 2,000 reis (12 fr. 50 c.) jusqu’à Rio de Janeiro (2), et il y avait un bénéfice si assuré à faire des envois à ces prix, que Joa- quim Alves avait offert sans hésitation à tous les cultivateurs du pays de leur prendre leur coton à raison de 5,000 reis. En signalant une denrée que l’on pouvait exporter avec avantage, le commandant de Meiapoute faisait entrer ses compatriotes dans une voie nouvelle; il montrait ce qu’il fallait faire pour arracher son malheureux pays à l’état de misère ou l’a plongé l’extraction de l’or mal dirigée. Tan dis qu’il agissait, plusieurs de ses concitoyens soutenaient qu’il n’y avait de salut, pour la province, que dans la réa lisation d’une idée absurde émise par Luiz Antonio da Silva e Sousa (5) : pour arrêter la décadence qui, chaque jour, faisait des progrès, il fallait, disaient-ils, empêcher l’or de (1) L’arrobe de Rio de Janeiro, selon l’évaluation de M de Freycinet et de M. Verdier, vaut 14 kilog. 74560. (2) Si Joaquim Alves trouvait à expédier à de si bas prix, c’est qu’il n’y avait aucune demande de chargement de Goyaz pour Rio de Janeiro ; le prix de Rio de Janeiro à Goyaz était bien plus élevé, comme on peut le voir au chapitre de cet ouvrage intitulé , Voyage d'Araxâ à Paracatû (vol. I, 259). L’augmentation de la quantité de coton à expédier aura fait sans doute hausser les frais de transport ; mais ils n’auront pu dépasser certaines limites, parce qu’alors il n’y aurait pas eu d'exportations pos sibles, et que les muletiers eux-mêmes étaient fortement intéressés à ce qu elles continuassent. i3j .Memoria sobre o dcscobrimenlo, de., da capilania de Goya:.