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d’endroits, à celles qui, dans les Minas Novas, produisent un coton d’une qualité si fine (1); elles sont meubles, très- favorables à la culture, et, comme je l’ai dit ailleurs, le maïs y rend 200 pour 1 ; les haricots de 40 à 50. Il parait qu’on a commencé depuis longtemps à faire des planta tions dans cette forêt ; car, en plusieurs endroits, on voit de grands espaces, uniquement couverts de capim gor- dura, plante qui, comme on sait, est l’indice certain d’an ciens défrichements. Il s’est établi au milieu du Mato Grosso un grand nombre de colons qui vendent leurs denrées à Villa Boa, mais qui, ayant sans doute commencé sans pos séder la moindre chose et n’étant aucunement favorisés par l’administration, restent extrêmement pauvres. Le troi sième jour de mon voyage dans ces bois, je passai, au lieu appelé Pouso Alto ou Pousoal ( halte élevée), devant une maison qui méritait ce nom ; mais, jusqu’alors, je n’avais vu qu’une demi-douzaine de chaumières qui, plus miséra bles que les cabanes des Coyapôs, n’avaient pour murailles que de longs bâtons rapprochés les uns des autres, entre lesquels devaient nécessairement pénétrer le vent et la pluie. Lors de mon voyage, une partie des arbres de la forêt avaient presque entièrement perdu leurs feuilles, et, ex cepté, je crois, quatre espèces d’Acanthées et la Composée appelée vulgairement assa peixe branco, toutes les plantes étaient sans fleurs ; les tiges du capim gordura étaient complètement desséchées, et, comme l’air ne circule point dans les endroits découverts et tout entourés de bois où croît cette plante, on y ressentait une chaleur insupporta- (1) Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro et de Minas Ge- raes, II, 10fi.