tait plus aussi variée que celle de Minas Geraes. Je n’ai pas besoin de dire que, dans une étendue de plus de 7 degrés, passant des régions équinoxiales à un pays situé hors des tropiques, je dus trouver de grandes différences dans les détails de la végétation. Pendant très-longtemps, néanmoins, son ensemble ne m’en offrit aucune : c’é taient toujours des bouquets de bois et des campos par semés d’arbres rabougris ; mais , parmi ces derniers , se montrent déjà, sur le territoire de Minas, d’autres campos seulement composés d’herbes. Bientôt je passai la limite des boritys; le capim frecha reparut pour caractériser de gras pâturages ; je finis par ne voir dans ces derniers abso lument aucun arbre, et enfin, à une distance peu considé rable de la ville de S. Paul, je rentrai dans la région des forets : la Flore des sertôes du S. Francisco et du midi de Goyaz avait fait place à une autre Flore. J’ai dit, au chapitre intitulé, Le village de Corumbâ, les Montes Pyreneos, etc., que la route de S. Paul traverse Meiaponte ; par conséquent, j’étais obligé de passer une seconde fois par ce village pour aller plus loin. Mais le che min que j’avais suivi de Meiaponte à Villa Boa n’est pas le seul qui mène de l’un de ces lieux à l’autre ; il en existe encore un moins fréquenté : ce fut celui que je choisis à mon retour, afin de voir un canton que je ne connaissais point encore (1). Il était déjà fort tard quand mes préparatifs furent ache vés ; cependant je ne voulus point remettre au lendemain les Mémoires du Muséum , vol. IX, et i’/ntroduetion de mou ouvrage intitulé Histoire des plantes les plus remarquables, etc. (1) Itinéraire approximatif de Villa Boa à Meiaponte par le chemin le moins fréquemé :