DU RIO DE S. FRANCISCO. 163 penser de se rendre à sa destination. On gagna encore un jour ou deux en cachant ses mulets. Lorsque que j’étais à Villa Boa, je fis connaissance avec l’abbé Luiz Antonio da Silva e Soüsa (1) qui, en atten dant l’arrivée du prélat nommé, gouvernait le diocèse de Goyaz avec le titre de vicaire général. C’était un homme poli et modeste auquel sont dus les premiers renseigne ments que l’on possède sur l’histoire et la statistique de Goyaz. Il me prêta le manuscrit de son important travail intitulé, Memoria sobre o descobrimento, populaçao, go- verno et causas mais notaveis da Capitania de Goyaz, tra vail qui, sans le consentement de l’auteur, avait déjà paru à Rio de Janeiro, dans le journal brésilien O Patriota (1814). Cazal a eu le même manuscrit entre les mains, il en a profité et n’a point cité l’auteur; Pizarro ne l’a pas cité davantage, mais Pohl s’est empressé de lui rendre toute justice. En rédigeant cette relation de voyage, je n’ai mal heureusement sous les yeux qu’une petite partie de l’extrait que j’ai fait du mémoire de M. Luiz Antonio da Silva e Sousa, mais je crois que c’est à lui qu’il faut rendre la plu part des citations relatives à l’histoire et à la statistique de Goyaz, que j’ai empruntées à Pizarro et au docteur Pohl (2). Pendant mon séjour dans la cité de Goyaz on vint en- (1) J’écris constamment Sousa, et non Souza, parce que c’est ainsi que lui-même a signé l’écrit intitulé DIemoria estatistica, etc. (2) Eu 1832, M. l’abbé Luiz Antonio da Silva e Sousa a encore publié un petit écrit plein de faits et que j’ai souvent eu l’occasion de citer dans cet ouvrage ; cet écrit est intitulé, Memoria estatistica da Provincia de Goyaz dividida pelos Julgados e na forma do Elencho enviado pela Secretaria do Imperio, etc.