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DU RIO DE S. FRANCISCO. 139 Il est très-vrai, cependant, que le Rio Claro, les rivières qui s’y jettent et les terrains les plus proches sont abon dants en or ; mais, pour extraire celui qui se trouve enfoui dans la terre, il faudrait faire venir de l’eau de fort loin et entreprendre des travaux qui surpassent les forces d’hommes pauvres, ignorants et isolés qui n’ont à leur disposition que leurs bras. C’est presque uniquement dans le Rio Claro qu’ils peuvent se livrer à des recherches qui les dédomma gent de leurs peines; et, pour cela, ils sont obligés d’at tendre le temps de la sécheresse. Avant cette époque, ils font, en travaillant beaucoup, des journées de 160 à 500 reis; mais, dans les mois de juillet, d’août et septem bre, les journées vont jusqu’à 1,200 et 1,500 reis (1 fr., 1 fr. 87—7 fr. 50, 9 fr. 57) (1). Ainsi qu’on l’a déjà vu, le précieux métal n’est pas la seule richesse du Rio Claro : cette rivière fournit, chaque année, des diamants d’une très-belle eau et d’un poids considérable. Comme les premiers, qui, conformément à la sés quand on afferma les terres du district aux Caldeira Brant : ce se rait la destruction de 1749. Enfin, lorsqu’il fut permis à tout le monde d’exploiter le district privilégié, on ajouta sans doute quelques maisons à celles qui étaient occupées par les soldats du poste : ce serait la réédi fication du village. Au reste, je le répète, Mattos n’a pas voulu traiter l’histoire de la province de Goyaz, mais seulement sa topographie, et, sous ce rapport, il mérite la plus grande estime. (1) Mattos dit (/tin., II, 99), d’après les renseignements qui lui ont été communiqués, que « le village de Pilôes reste presque toujours sans « habitants, mais qu’il est très-fréquenté à l’époque où il y a Je moins « d’eau dans le Rio Claro, le Coyapô et le Pilôes. » Pohl, qui était, en février 1818, au village de Pilôes, ne le trouva nullement désert, et Luiz d’Almcourt, qui y passa dans la même année, s'exprime comme il suit : « Dans les mois autres que ceux de la sécheresse, les habitants se livrent à l’oisiveté (Mem. sobre a viag., etc., 120). »