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DU RIO DE S. FRANCISCO 123 leur langue, les Chavantes ne peuvent se faire comprendre des Coyapôs ; mais ils entendent, m’a-t-on dit, plusieurs autres nations qui, comme eux, habitent le nord de la pro vince. J’ai tâché de résoudre le problème de l’origine des (L'homme américain, I, 9; II, 249). Les Botocudos, d’un côté, et, de l’autre, les Guaranis avec les Indiens de la côte, ceux que j’ai appelés la sous-race tupi (Voyage dans les provinces de Ilio de Janeiro, etc., II), forment certainement deux groupes distincts et bien tranchés ; mais, ensuite, je ne vois plus de classification possible. D’après la définition citée plus haut, nous pourrons mettre ensemble les Malalfs, les Macu nis et les Machaculis, qui, évidemmeut, parlent des dialectes d’une même langue ; mais nous serons obligés de séparer d’eux les Monochôs et les Coroados, et cependant, selon les traditions des Malal’s, toutes ces peuplades ont une origine commune : les Malab's, les Macunis et les Machaculis, qui vont ensemble, appartiendraient aussi peu aux Guaranis qu’aux Botocudos, et il en serait de même des Coroados, des Monochôs et des Coyapôs, également distincts entre eux (voyez les vocabulaires que j’ai donnés dans mon Voyage dans les provinces de IHo de Ja neiro, etc., 1, 4fi, 427, II, 47, 154, 213 , et mon Voyage sur le littoral du Brésil, II, 293). Si, à présent, nous prenons pour base de la classi fication les caractères extérieurs, il est incontestable que nous trouve rons deux nations bien distinctes dans les Botocudos et les Indiens de la côte : à la rigueur, nous pouvons rapporter à ces derniers les Malab's, les Macunis, les Machaculis ; mais nous ne devons pas, je crois, en rapprocher les Coroados, marqués d’une empreinte particulière de laideur, et encore moins ferons-nous d’eux des Botocudos. Personne n’aurait certainement eu l’idée de prendre pour un Botocudo ou pour un Guarani ce Panhame que j’ai vu à Passau ha et qui ressemblait tant à nos paysans français, et il m’est tout aussi impossible de confondre avec ces deux nations les Coyapôs et ce beau Chavante dont je viens de parler. Le savant auteur que j’ai cité plus haut s’est vu forcé, je le répète, de faire entrer dans sa classification générale des peuplades qu’il ne connaissait pas : s’il avait parcouru le Brésil comme l’Amérique espagnole, il aurait reconnu que la classification qu’il admet pour sa race brasilio-guaranienne est loin de comprendre toutes les peuplades du Brésil : il aurait reconnu que , si les caractères qu’il attribue à cette race entière conviennent ad-