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et de quinze pedestres, dont deux sont des officiers infé rieurs. Parmi les simples pedestres se trouvent un serrurier et un charpentier; le premier chargé de réparer les outils des Coyapôs, le second d’entretenir les bâtiments de Yaldea. Le caporal commandant a le pouvoir de châtier les Indiens en mettant les hommes au trunco (1) et en donnant des fé rules aux femmes et aux enfants. Les Coyapôs travaillent la terre en commun pendant cinq jours de la semaine, sous F inspection despedeslres; on dépose la récolte des plantations communes dans les magasins de Yaldea, et ensuite elle est répartie, par le caporal commandant, entre les familles in diennes, suivant les besoins de chacune. L’excédant est vendu, soit à la ville, soit aux pedestres, qui sont obligés de se nourrir à leurs frais, et, avec l’argent qui résulte de cette vente, le directeur général achète du sel, du tabac, de la toile de coton, des instruments de fer qu’il envoie au caporal commandant pour les distribuer aux Indiens. Il y a dans Yaldea un moulin à eau qui fait mouvoir à la fois une meule destinée à moudre le maïs, une machine à dé pouiller le coton de ses semences et enfin vingt-quatre fu seaux; une mulâtresse reçoit, chaque année, 50,OIM) reis (1) Voici de quelle manière j’ai fait connaître ailleurs {Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro, etc., Il, 42) cet instrument de sup plice : « Entre quatre pieux sont placées, l’une sur l’autre, horizontale • ment et de champ, deux grandes planches extrêmement épaisses et d’un poids énorme. Chaque planche présente, dans un de ses bords, des en tailles demi-circulaires, faites de manière que les entailles de l’une ré pondent à celles de l’autre et forment un rond parfait. Lorsqu’on veut punir un homme, on lève la planche supérieure ; le coupable passe ses jambes dans deux des entailles de la planche inférieure, et sur celle-ci on laisse tomber la première. Si la faute a été grave, c'est le cou que l’on fait mettre ainsi entre deux planches. »